No Church in the wild

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Admire ce paysage désolé, les portes de Florence s’ouvrent pour les touristes qui fuient le lendemain. Coup de feu au lointain, les lampadaires grésillent quand les quatre rois dégainent leurs canons, pistolets et mitrailleuses ; règlement de compte se murmurent sur les lèvres la journée, sur les lèvres des citoyens possédés, la marque à leur poignet entouré de chaîne. Tu es né à Florence tu resteras à Florence c’est l’adage, tu nais, tu es prisonnier c’est certain. Alors tu te calfeutres dans l’espoir de la paix, du sommeil attendu à vingt-deux heures, car minuit sonne les ruisseaux de sang sur le pavé, car minuit résonne les hurlements des irrespectueux.

Ils connaissent tous pourtant, toi aussi, les lois régies, accrochées, gravées sur les pierres immobiles des grandes places, bien sûr les règles ne sont pas officielles mais la menace tremble, sillonne les veines, puis les nouvelles dans le journal le matin quand tu prends ton café assis sur ton siège en espérant des bonnes heures de joie, celles qui chuchotent et comptent le nombre de cadavres disséminé dans les rues. Vous avez arrêté de réclamer justice quand le gouvernement est parti au lointain, Rome ou Milan, vous, vous restez ici car l’argent manque, vous supportez les quatre clans et la guerre fraternelle, éternelle.

La ville est divisée en quatre territoires, un pour chaque clan. La légende raconte qu’autrefois les quatre frères s’entendaient bien. Maintenant les pas lourds de projet funestes grondent sur les fêlures du sol. Mais tu vis, tu survis, quelques fois tu arrives à profiter de ta vie quand le théâtre projette des sublimes pièces, quand les musées exposent les divines œuvres, quand la libraire que tu aimes tant repose toujours sur ses fondations.

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