NO CHURCH IN THE WILD
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“Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”

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Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir

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Sujet: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 14:16


   
Mélusine Mahler

5, 4, 3, 2, 1 He holds the gun against my head

   
   
nom : Mahler, le nom de naissance, empreint de la honte et de la haine. Boulet maudit qu'elle traîne pour pas oublier, jamais. ▲  prénom : Mélusine, du ridicule au glacial. Un prénom d'enfant chétif qu'elle a durcit, modelé.  ▲  âge et date de naissance : Trente-deux ans, dans un froid sec de janvier, une nuit d'orage, présage sordide d'une existence pourrie. ▲  ton clan : Son âme au diable, dévorée, déchiquetée, souillée mais son corps préservé. Sa vie pour celle de Donatello, dans le chaos et l'honneur.▲ Ton rang : Poupée vaudou crevée d'aiguilles, marionnette suspendue, soldat vif, obéissant. Docilité encore toute relative, mais efficacité prouvée. ▲ statut civil : L'amour est une nuisance, le sexe une arme. Les relations sentimentales sont aussi dérangeantes et étranges qu'un roman de Kafka. ▲  orientation sexuelle : C'est le corps avant le reste et le plaisir de dominer l'homme sévère, impatient. Les femmes n'ont son attention que pour l'intérêt qu'elles peuvent rapporter. ▲  metier : chien de garde à l'affût du sifflet du maître, arriviste culottée qui joue les gros bras, les dents serrés du molosse prêt à mordre, à en découdre. Garde du corps du monarque. Métier d'homme occupé par une femelle, l'hérésie. ▲  situation familiale : deux cercueils au fond d'un lopin de terre, boueuse, les pierres tombales abimées par le temps et l'absence. Un homme, second mari d'une génitrice défaillante, qui reste, encore, qui hante le monde et martèle ses souvenirs à coup de ceinture. Ne subsiste qu'un clan, où sa place semble illégitime, pour toute illusion de relations. ▲  traits de caractère : exigeante, le besoin d’aller toujours plus loin, de dépasser les limites du corps et de l’esprit. culottée, assez confiante en ses capacités pour participer au concours de celui qui a la plus grosse. bornée, défaut dangereux, besoin constant de marquer son avis, de taper du poing au risque de recevoir les réprimandes à la hauteur de ses éclats de voix. méfiante, la confiance se gagne, mais se perd aussi. audacieuse, la peur s’apprend, se dompte. pressante, la patience n’est pas un point fort, c’est plutôt une perte de temps. rancunière, tenace et aveuglante. Maladroitement charmeuse, user de son corps pour séduire, voilà un art dans laquelle elle n’excelle pas, en tout cas pas quand elle y met du sien. Irrespectueuse, surtout envers les autres femmes, celles qui se laissent dominer, les catins et autres femelles dont on abuse pour le grain de leur peau. Curieuse, volonté d’apprendre et de savoir, désir de connaissance parfois mal vu. Discrète et secrète, les rumeurs qui nourrissent son passage, font siffler ses oreilles et ses lèvres qui restent scellées. Violente, ou colérique, l’on peut dire que les deux se valent et se complètent. Fière et égoïste, son égo suffisamment gonflé pour refuser qu'on la confonde avec ces putains qu'on s'échange comme des billes pendant la récré. ▲  groupe : skin of the night ▲  crédits : inconnu (gifs), Benoit Courti (photo), Burning Bridges (avatar).
   
01La haine, viscérale, tatouée au creux des reins à la naissance de son intimité bafouée, salie. Griffes du bourreau ancrées dans sa chair, lacération de la ceinture punitive. Pas de photos, pas de médaillon, sa peau entière, abimée, lui sert de souvenirs de ce passé répugnant qui dessine sur ses lèvres un « plus jamais » définitif. 02 Mains douces aux poings cassés, paradoxe d’une apparente douceur qui libère le fauve enragé, brutal, violent, vengeur. Chaque coup porté compte, chaque emplacement du corps ennemi où s’abattent ses mains dures est calculé; elle préfère la douleur à l’inconscience. Brute aux sourires tendres. 03 Caméléon inépuisable, adepte du mimétisme. Mélusine sait observer et imiter avec une quasi-perfection tout ce qu'elle voit; les sourires hypocrites, l'élégance éphémère pour une soirée mondaine, le ton souverain.. Page blanche pendant des années, c'est en copain le comportement des autres, qu'elle a su trouver qui elle est. 04 La mort l’angoisse, la fascine, l’excite, l’indigne. Jamais de réponses à ses questions, la fillette curieuse apprend par elle-même, joue avec la faucheuse, lance les dés et attend la fin.. qui ne vient jamais. Ses peurs et ses angoisses ne sont pas des limites, ceux sont des portes qu’elle ouvre, sans les refermer, pour apprécier les courants d’air. 05 Péché de gourmandise. Appétit curieux, papilles affolées. Elle aime le goût, que ça éclate en bouche, que ça cogne, que ça coupe le souffle. Nourriture, étreintes, conflits.. Mélusine aime le chaos. 06 Mélomane secrète, favorisant les airs d’opéra aux bruits d’une batterie ou d’une guitare désaccordée. Oreilles sensibles, ouïe trop fine, qui ne supportent que les caresses d’un délicieux morceau de classique. 07 Cerveau défaillant, mémoire du détail intact qui équilibre l’oubli perpétuel des identités d’autrui. Des étrangers qu’elle affuble de surnoms en lien avec une particularité physique qui la marque, seul nom important; celui du souverain. Les autres ne sont que détails insignifiants. 08 Paradoxe. L’allure d’une femme aux devoirs d’hommes, mais le timbre élégant d’une chanteuse d’opéra. Un talent qu’elle exècre, qui la rebute, bousillé par l’intonation salace d’une voix rocailleuse qui lui susurre dans un mouvement de langue écoeurant « chante encore, petit oiseau ». Aphone. Les notes qu’elle entonne que dans l’intimité, dans la solitude, parce que le petit oiseau est mort. 09 Femme qui n'en est pas une, privée du don naturel de la vie. Avortement précoce, violent, qui lui a coûté la possibilité d'engendrer, probablement l'unique regret de sa vie, si un jour le désir lui vient.
   
ton pseudo : Falls  ▲ ton âge  : 25 ans (et non, j'ai pas du compter sur mes doigts pour être certaine) ▲ ton pays : la France ▲ ta fréquence de connexion : 6j/7.. tout dépend de la connexion, de l'humeur, de l'alignement des planètes.. ▲ comment t'es arrivé ici ? j'écumais les pubs sur bazzart et le titre m'a plu. Vachement plu. Et puis j'ai cliqué et le design m'a plu. Vachement plu. Et puis j'ai fouillé les sujets et les pré-liens et .. ça m'a plu.  “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3012802215  ▲ ton avis sur le forum : ça m'a vachement beaucoup plu. ▲ un commentaire ? soirée bolognaise ce soir ?  “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3301814932  “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1999688349

   


Dernière édition par Mélusine Mahler le Mar 19 Avr - 14:24, édité 11 fois
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 14:16


   
Nul homme ne peut réaliser le crime parfait ; le hasard, lui, en est capable.

   
Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta: le bout de la langue fait trois petits bonds le long du palais pour venir, à trois, cogner contre les dents. Lo. Li. Ta.



   
   
À GENOUX. Lèvres écarlates, maquillées par la gifle d’un baiser cruel, le corps griffé de caresses avides, sales, mains calleuses qui déchirent son épiderme sensible, fragile. Jolie bouton de rose, arraché, qui n’a pas éclos et qu’on piétine, sans honte, sans répits. Essoufflée, écoeurée aussi, la gamine retient son souffle, plongée dans une apnée qu’elle espère mortelle, palpitant éreinté qui ralentit la cadence, la poitrine douloureuse. Elle gémit mais ne pleure plus, le regard d’une mère indigne qui se détourne, une porte qui claque et sa présence faussement rassurante qui disparaît dans un nuage de poussière, maison en ruine, famille éparpillée. Son visage porte le deuil d’un père qu’elle n’a que trop peu connu, d’une enfance volée par les dents jaunâtres d’un alcoolique notoire, amant pathétique de sa timbrée de mère, qui marque son épaule d’une morsure animale. Le corps est là, manipulé par les gestes impatients et violents du tortionnaire, mais l’esprit est déjà loin, perdu dans une noirceur qui ne connaitra probablement jamais de fin. « Tu chantes plus, p’tit oiseau? » Son souffle putride au creux de son oreille frémissante, l’odeur de tabac humide et de bière brune qui lui pique le nez. « Abends, will ich schlafen gen.. » qu’elle reprend dans la langue maternelle, le ton hasardeux, la langue pâteuse et le goût acide de la bile qui lui remonte alors qu’il souille encore son corps, condamne son esprit à la terreur et à la soumission. Être abject, répugnant, nécrose d’une routine familiale qui se portait bien, jusqu’ici. C’est ce qu’elle croyait. La vérité c’est qu’elle suffisait plus à sa mère, que c’est toujours le cas. Mélusine voudrait que lui aussi, se las d’elle. « Vierzehn Engel um mich stehn.. » Elle s’accroche, poupée de porcelaine fêlée, maladroitement maintenue en un morceau par de la glue usée. Elle tient le coup. Ses poumons trépignent, réclament de l’air et elle tient, ne reprend son souffle que quand la porte claque à nouveau et que le froid, signe qu’il est parti, lui fait trembler son corps faible et frêle. Gamine bafouée qui serre les poings, de rage. Violence du désespoir, de la haine, du dégoût. De la griffe de son pouce, acéré, taillé en pointe dans l’espoir vacillant de le blesser, elle marque sa peau d’un trait rouge, gouttelettes vermeilles qu’elle efface, bras douloureux, maculé d’un compte terrible; quarante nuits volées, quarante nuits d’un sommeil brisé, quarante-et-unième nuit de trop.

LES POINGS ROUGES. Pluie battante, tonnerre éclatant et éclairs lumineux qui foudroient le ciel, pourfendent les nuages et la gamine perdue, chaussures trouées, qui lève le nez pour observer le spectacle, les paupières qui se ferment, les gouttes d’eau qui noient son visage maculé. Le bleu de sa pommette accompagne le rouge de ses joues et de ses mains, qu’elle frotte nerveusement sur son manteau ciré, d’un rouge triste, délavé, abimé, lambeaux de tissu qui prennent la flotte, pèsent sur ses épaules frêles. Mélusine a fière allure quand elle pousse les portes de l’établissement, le bruit de succion de ses pieds dans ses godasses trop petites, chaussettes humides et pieds glacés. Elle dénote facilement dans cet univers de sueur, d’efforts et de violence, mais personne ne la remarque, comme d’habitude. Son père la traitait de petit chat, déplacement silencieux sur des pattes de velours. Aujourd’hui elle est un petit oiseau. Ni plus ni moins qu’un animal tout cabossé, qu’on laisse crever dans la gouttière. « Bloque! Bloque j’te dis! P’tain! » L’énergumène sursaute, manque d’avaler son cure-dent, cliché à vomir du vieux boxeur grassouillet réduit, désormais, à jouer les professeurs pour les ratés du coin. Son regard vrille, la pupille un peu éclatée qui lui rappelle celle de son bourreau; encore un poivrot. Enfant et adulte se toisent, sans dévier, colère pour l’un, surprise pour l’autre. Sentiment d’apaisement soudain, qui calme le battement affolé de son petit coeur; il ne voit en elle qu’un emmerdement de plus, rien d’autre et ça, Mélusine s’en satisfait pour l’heure. « Qu’est-ce tu veux, la môme ? » Elle croise ses bras fins, sourcils froncés par la réflexion qui se profile, les neurones qui s’agitent et la rage au ventre qui la fait trembler, peut être le froid aussi. « Des cours, m’sieur. » Voix fluette, rire gras. Grossier personnage qui l’insulte d’une main qui vient tapoter le sommet de son crâne aux cheveux trempés, yeux qui louchent pour fixer la paluche de l’infamie. « Je suis sérieuse, m’sieur. » « T’as l’argent, pour les cours ? » Problème de taille qu’elle n’a pas pris en considération. La monnaie est quelque chose de rare, là d’où elle vient et ses guenilles tentent à prouver son incapacité à régler la somme de l’apprentissage désiré. Nouveau rire, les doigts de la môme qui frappent le gras du bras, pour éloigner la main d’elle, l’air décidé qui ne s’efface par de ses traits abimés. « Non.. Mais si je bats votre meilleur cogneur, vous m’offrez des cours gratuits! » Marché peu équitable; elle n’a pas une chance, mais ses bras croisés sur sa poitrine presque inexistante, qu’elle cache comme elle peut pour éviter d’éveiller les désirs déplacés, lui donne un air farouche. « Si tu veux. » Sourire carnassier qui teinte les traits du magouilleur, le bras qu’il lève pour obliger un des hommes, sac à viandes couvert de bleus, à s’approcher des filets. Il se chuchote des choses qui lui échappe, à la gamine qui s’empresse de retirer son manteau et ses chaussures, qu’elle pose soigneusement sur le banc, ses doigts qui prennent si peu de place dans les gants qu’elle les perd à chaque mouvement. Pourtant elle tient, elle s’accroche et grimpe sur le ring; crevette au milieu des requins. Au premier coup, Mélusine est couchée. Le choc probablement amoindri, son adversaire qui a dosé sa force, suffisamment pour ne pas la plonger dans le coma, mais pas assez pour ne pas lui colorer l’autre pommette et lui casser le nez. L’étoile reste au sol, un temps, puis elle se relève, les bras maladroitement placés devant son visage, prête pour le second round, qui s’est passé sans elle. Le temps de reprendre connaissance, les lumières ont presque toutes étaient éteintes et plus personne n’attend la suite du combat, seulement le propriétaire, aux traits étrangement sérieux, qui se tient dans un coin et la surveille. « Tu sais quoi.. Si t’as les couilles de revenir demain, peut être bien que je te laisserais ta chance. » Sourire vainqueur et cri de douleur, les doigts habitués de l’homme qui lui replace le nez dans le sang et les larmes qui salissent son visage. Victoire. Enfin.

PIERRE GRISE. Il est fini le temps de l’étude, les rêves d’éducation prolongée, d’un enseignement plus détaillé, plus profond. Il est fini le temps de l’espoir de s’en aller, pour un diplôme qui servira probablement jamais, qui sera juste bon à accrocher au mur pour qu’on l’admire en allant se torcher. Y a plus d’argent, les économies restantes passées dans les frais médicaux pour guérir l’alcoolisme violent de sa mère, qui lui a bouffé les traits, cramé les yeux. Elle est déjà morte depuis longtemps, rongée par sa rancune, par sa jeunesse « volée » par la naissance d’un enfant qu’elle voulait pas. Mélusine a plus de mère depuis toujours. Elle aurait pleuré pour son père, si elle avait eu conscience, vraiment, de sa mort quand c’est arrivé, mais cette femme-là n’aura pas ses larmes, ni sa compassion et encore moins sa tendresse. Son coeur est sec, à elle aussi, dur comme la pierre qu’on a gravé d’une épitaphe stupide; « mère dévouée, épouse aimée ». Stupide, stupide. Sa poitrine gelée, les battements qui ne résonnent plus, couverts par les gargouillis de ses entrailles infâmes, terrifiée par la main qui lui tient la nuque, faussement tendre en public. Bien sûr qu’il va s’occuper d’elle, qu’il répond gentiment aux vieilles écervelées qui demande ce qu’on va faire de cette adolescente débraillée qui ne fait rien de sa vie; parce qu’on l’en empêche. Elle a des airs de Lolita brisée, à la différence qu’elle affectionne presque le Humbert de Nabokov, pas cet homme-là, qui pose sur elle le regard affamé de l’ogre au ventre vide. Il n’y a pas de poésie dans ses déclarations écoeurantes, jamais, bien que pour la différence que ça ferait, elle préfère le silence et ses grognements bestiaux. Qu’on enterre sa mère ou pas, la situation pour elle ne change pas; les gens s’en foutent, ils ont plus de facilité à critiquer le comportement, imaginaire, de cette gamine aux bleus qui martèlent sa peau. Ses poings rouges, la chair abimée aux impacts des coups qu’elle jette contre des sacs suspendus. Muscles tétanisés de la douleur des échauffements, le saut à la corde qui n’a plus aucun aspect ludique pour elle, qui ressemble à une torture, toujours plus agréable que ce qu’elle subit. « Salope! » Le petit oiseau a quitté sa cage, sa paume de main qui brûle du contact avec la joue du monstre, son corps qui épouse l’angle du mur et le regard sauvage. Dans un mimétisme quasi parfait, déséquilibré, il renvoie la gifle, tremblement de la cervelle sous la caboche, le coeur qui trépigne et les muscles qui s’énervent. « Tu veux que je crève hein! Espèce de… » « Non. » J'veux qu'tu vives, parce qu'un jour je reviendrai pour toi. Petit chat discret, petit oiseau blessé.. L’animal qui surgit, à cet instant, s’apparente à un plutôt à un lionceau en quête de sang, les ongles qui griffent la chair et les poumons qui se vident, qui s’embrasent et le cri qui résonne dans ses tympans et contre les murs. Dompteur assuré qui la calme d’un coup sur le crâne, bête du cirque qui s’effondre, vidée de ses forces. Première étape réussie. La victime docile s’efface, le coeur vengeur se gorge de haine, de l’abandon qui la frappe, du dégoût qui la terrasse. Maman est morte, il y a trois jours, enterrée avec le reste de sa vie, l’avenir éteint, son existence bafouée par deux petits mots, mensonges, gravés sur une pierre grisâtre. « Mère dévouée ».    

RÉFORMER. Elle a tout plaqué sans prévenir, un jour, le lendemain de ses vingt-et-un ans pour être précis. Jeune femme sans avenir, caissière par défaut, boxeuse pathétique et victime vengeresse, elle a saisit l’occasion au vol, comme une main tendue du Destin lui ouvrant une porte jamais envisagée jusque-là. L’armée. Terme un peu flou dans son inconscient, mirage d’une vie droite, cadrée, d’un chemin tortueux et épuisant; pile ce qu’il lui fallait, au final. Elle a tout donné, femme illégitime dans un milieu sous testostérone, énième donzelle à tenter sa chance et subir les railleries misogynes, balayées de sa verve acide et de ses poings brisés. Fier soldat du drapeau tricolore, abandonnant les belles origines allemandes d’une maman décomposée, pays de naissance, nation complice de son calvaire. Mutation sur mutation, déplacements, chaos de l’étranger se mêlant à celui de son âme tout émiettée. Violence permise, être condamné à la douleur alimentée par l’horreur des conflits de l’orient, villages pillées, corps calcinés, familles détruites, espoir vain. Monde apocalyptique confronté à sa vision pessimiste, sombre, de l’humanité. Sa foi, déjà inexistante, crevée dans l’oeuf. Huit ans. Huit putain d’années dans un corps militaire dégueulasse, puant le cynisme et les commentaires racistes, machistes et déplacés. Huit années à taper du poing, à tirer dans le vide, à regarder les bombes éclater et puis la fin. Merci de votre service, au revoir. Signez ici et tirez vous, rentrez chez vous, crevez en silence. Une pension et un uniforme pour tout souvenir de ses loyaux services, un échange de politesse avec un représentant politique et retour à la case départ, errance infinie, poings bousillés sur des corps secs entre deux lampadaires grésillants d’un garage vide, fréquenté par la bassesse dégueulasse de la société. Paris trafiqués, combats truqués et puis l’Italie. Florence, jolie Florence et la rumeur d’un gain intéressant pour un match mystérieux, secret des mauvais gens, des langues perfides. Le combat de sa vie, qu’on lui a dis. K.O au troisième round. Déséquilibre déloyal, douleur profonde, égo bancal, poches vidées. La haine au corps, Mélusine s’est retrouvée piégée, encore, souris malade à tourner en rond dans un labyrinthe de l’horreur perpétuelle. Sans le sou, sans la force nécessaire pour prendre sa revanche, la fierté bien entamée et le souvenir vivace d’un homme qui attend sa fin, quelque part, un jour. Elle s’est relevée, encore. Elle a recommencé à frapper, toujours. Et puis elle a tenté sa chance. Culottée.

LE FOU DU ROI. « Si je le tue, je peux obtenir sa place? » La voix fluette est grave, les chaussures trouées ne le sont plus et le ciré rouge s’est mué en blouson de cuir. La gamine est devenue femme, l’entraineur gras est désormais un homme de taille, de carrure. Il en impose bien plus que le premier bonhomme qu’elle a confronté, pour des cours gratuit; elle en demande plus cette fois, une place qu’elle volera, rémunération et respect. Le souverain ne plaisante plus et la guerrière admire l’écriture penchée sur le papier, qui glisse dans sa poche et qui ne la quittera peut être plus jamais, comme pour lui rappeler qu’il a signé, sans trop le savoir, un pacte. De là à savoir qui est le diable et le damné..
L’acharnement, la volonté et la violence de l’être qui n’a plus rien à perdre, Mélusine se relèvera, pommette bleue, lèvre fendue, nuque rouge, poings douloureux et lame rougie. Le molosse gît sous les jambes raides du cerbère, victorieux, qui pour toute réaction se contente de lâcher l’arme et de s’essuyer les mains sur son pantalon, regard étincelant, sourire éteint. Elle ne parade pas, humble, respecte le combattant pendant, crevé, la plaie béante qui dégueule d’un sirop opaque, presque noir, vue écoeurante sur ses organes déchiquetés. « C’est pour vous, chef. » Qu’elle balance sans effronterie, la lame nettoyée en guise d’offrande. Elle a gagné sa place grâce elle, grâce à ce souvenir à la garde griffée. Signature du contrat, arme avec laquelle il y mettra fin, si il le faut un jour. Chien sauvage avec la rage qui accepte de courber l’échine, sans baisser le regard. Mélusine a trouvé une place, nouvelle, plus alléchante. Gardien de Lucifer.

   


Dernière édition par Mélusine Mahler le Mar 19 Avr - 13:42, édité 18 fois
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 14:47

Il y a beaucoup trop de pro-Donatello “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2665656812
Je me régale déjà de ce début de fiche, très bon choix de scénario. Je te souhaite la bienvenue parmi nous “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2563884465
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Melchiorre Donatello
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Melchiorre Donatello

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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 15:18

une femelle dans mes rangs “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3058302029 je le répète, mais merci d'avoir cédé “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 505306283 il fallait que quelqu'un se dévoue pour protéger Mel, cette crapule qui traine dans les coins crasses de Florence “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1078336339 et ce debut de fiche! c'pas permis d'avoir des mots qui cognent à ce point, c'est direct, ça claque à la face, j'aime terriblement “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3540166279 “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 41209573  “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 4228081930  et de ce que je lis, tu lui fais un background bien dégueu à la petite, ça promet  “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 4260347001

Selene Zorzo a écrit:
Il y a beaucoup trop de pro-Donatello “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2665656812  
nous sommes les plus beaux, c'tout “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 459362272
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Altair Esterhazy
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 15:27

Une garde du corps diablement séduisante que voilà “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1999688349
Et puis Gal, ce choix, elle est sublime “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 4228081930
Bienvenue parmi nous I love you Ce début de fiche est juste exquis! “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1078336339
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 21:52

Le pré-lien du paternel, avec Gal, que de perfection en toi “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 41209573 Et puis ce début d'histoire... même si dans ma tête ça a hurlé "NOOOOON PAS D'ALLEMAND PITIÉ !!!! “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1123864290 “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1123864290 “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1123864290 " ta plume me l'a fait oublié “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1078336339
Bienvenue parmi nous la belle “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 198152450
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 22:38

Ma jolie Selene, c’est parce que chez Donatello on a de la pizza gratuite “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 225179245  (badum tss.. j’espère que l’humour de merde n’est pas un motif de renvoi  “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3495551740 )

Une femelle qui a des coglioni, chef “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3058302029 Je serais votre ombre, m'sieur .. et quelle ombre “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3301814932
Citation :
et ce debut de fiche! c'pas permis d'avoir des mots qui cognent à ce point, c'est direct, ça claque à la face, j'aime terriblement
*s'enterre, se cache, meurt* (c'est vrai ça, il est où le smiley qui se planque dans un sac en papier, ou un carton.. bref “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3020458941 ..) merci d'avoir pondu ce pré-lien, surtout “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2563884465

Il est bien charmant ce Altair.. On a droit à des visites de l'hôtel, pour se faire une idée du rapport qualité/prix ou pas ? “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1999688349

Le rejeton du patron “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 41209573 T'aurais préféré du suédois, je t'aurais menotté à un meuble ikea en t'insultant, c'est ça “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1487153934 on peut s'arranger!

En tout cas merci de l'accueil et des compliments, j'rougis tellement que je vais probablement finir par prendre feu là “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3978045777
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Altair Esterhazy
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Lun 18 Avr - 22:57

Bien sûr que y'a le droit “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 4260347001
Si jamais ta demoiselle cherche à tester les matelas “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1999688349 Arrow
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Halyna Nabokov
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Mar 19 Avr - 13:11

Je n'ai pas tout lu, parce que je tiens à dévorer ta fiche à la validation “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1840478431
Ce choix d'avatar est exquis, je savais pas que Gal Gadot était aussi merveilleuse, elle a un visage d'ange qui trempe dans la force, c'est tellement parfait pour un garde du corps atypique ! Et puis ce pré lien, c'est un encore choix génial, tu as bien fais de céder, surtout avec une plume pareille “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2395651369 C'est certain que je vais suivre tes rps de très près, parce que ton personnage me plait beaucoup ,énormément, c'est beau ce que tu as fais ! “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 4228081930
Bienvenue chez toi ! “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 275567650
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Mar 19 Avr - 14:18

Altair, je manquerais pas devenir inspecter tout ça, pour vérifier le confort des chambres et tout ça.. Par acquis de conscience, bien sûr “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2272051206

Halyna.. Si tu savais la bouffée d'amour que j'ai eu pour toi en voyant le pseudo “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 41209573 j'me suis relue du Nabokov y a peu, ça m'a tout émoustillé du coup ! Et puis t'es belle comme un vase de porcelaine tout neuf “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 459362272 J'espère qu'elle sera à la hauteur des attentes alors, sinon je me pends “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3978045777 j'ai fini normalement, mais j'attends surtout l'avis du patron avant de le déclarer officiellement “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1078336339 (je suis bien dressée “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 3550215434 )
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Halyna Nabokov
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Mar 19 Avr - 16:56


TU ES VALIDÉ(E) !

BIENVENUE CHEZ TOI


Il y a vraiment des moments comme ça où t'admire quelqu'un et bien c'est le cas en lisant ta fiche, ce style, totalement... fascinant, cette plume totalement exquise, je crois que j'en perds mes mots parce que non seulement tu décris des scènes atroces (j'adore ça “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 459362272) mais en plus tu leur donnes une force incroyable, c'est rare un talent comme le tien, ta plume rythme les mots, ils cognent et c'est encore plus parfait vu le personnage que tu esquisses. Elle vie totalement entre les lignes, j'ai tout vu, c'est de l'art ce que tu fais, j'ai eu toutes les images en tête, spectatrice que j'étais et j'ai adoré “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2867506033.

On va dire que le gif est totalement en relation hein  “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2272051206 Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pense à faire un détour par la LISTE DES METIERS. Tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.  

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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”
Mar 19 Avr - 17:09

j'ai failli pleurer en lisant le commentaire, je sais pas si tu te rends compte de l'effet de ton compliment “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 1993404564 C'est beau. Alors merci (parce que j'ai rien trouvé de plus fort à répondre, tu m'as coupé la chique) “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.” 2563884465
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Sujet: Re: “Si Dieu n’existe pas, tout est permis.”

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