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Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 19:30 |
| Gianna Falcone the easiest way to fall | nom : Falcone. ▲ prénom : Gianna. ▲ âge et date de naissance : 35 ans, 9 juin 1981. ▲ ton clan : L’œil du sniper accolé au viseur et posé sur sa fille dit : « Désormais, tu es une Verrochio. » Gianna hoche la tête.▲ Ton rang : Oiseau en cage, Gianna n’est qu’une marionnette. Une victime enfonçant son scalpel dans la chair d'autres victimes. ▲ statut civil : Divorcée ("tu n'es jamais là", "tes patients sont plus importants à tes yeux que ta famille", "je n'en peux plus, Gia, j'imaginais notre mariage différemment"), célibataire. ▲ orientation sexuelle : Hétérosexuelle.▲ metier : Chirurgien ou faucheuse ? Est-elle encore médecin ? Hippocrate, qu’en dis-tu ? Peut-on à la fois servir le blessé et le bourreau ? ▲ situation familiale : Fille unique élevée sans père, Falcone est le nom que porte et que lui a transmis sa mère. Les Falcone ne sont pas nombreux. C’est une petite famille aux liens resserrés par la fatalité. Gianna n’a qu’une mère, une tante et un cousin, son père et son oncle étant décédés ensemble dans un accident de voiture. Les deux femmes vivent aux alentours de Turin et ne prennent des nouvelles de Gianna qu’à travers des coups de téléphone réguliers. Son cousin en revanche vit à Florence et commence à se rendre compte que quelque chose ne va pas. Gianna est divorcée mais son ex-mari n’est pas le père de son enfant. En effet, elle a accouché de sa fille à 17 ans et a confié son bébé à une famille adoptive. Elle n’en avait depuis plus aucune nouvelle jusqu’à ce que le clan Verrochio ne la retrouve et ne mette sa vie en danger. ▲ traits de caractère : Altruiste, ange de la Mort, torturée, prudente, rigoureuse, responsable, exigeante, sportive, déterminée, loyale, athée, autonome, réaliste, vulnérable, évasive, méfiante. ▲ groupe : End of the beginning, les organes pétrifiés. ▲ crédits : Tumblr, Swann. |
| (Une cicatrice.) Un dimanche midi, deux semaines après la date d’accouchement prévue par le médecin, les eaux de Gianna ont éclaboussé le sol de l’hôpital. L’étudiant en soins infirmiers avec qui elle discutait a lancé un petit cri surpris puis l’a dirigée vers une chaise roulante, un large sourire sur les lèvres. « Elle arrive, » a-t-il dit. Elle arrive, sa petite fille, son bébé, cet enfant qu’elle n’élèvera jamais. Avec fracas. Accouchement difficile, complications, césarienne. Gianna ne tient son petit miracle entre ses bras frêles que quelques secondes avant qu’on l’emporte mais, tout comme son souvenir, sur son bas-ventre la cicatrice ne disparaîtra jamais.
(Une rose.) La fleur de sa mère, celle qui se trouvait toujours par bouquets entiers dans l’appartement de son enfance, qu’elle a fait tatouer sur son omoplate après avoir perdu un pari avec ses amis de fac. Gianna se contorsionne pour l’observer dans le miroir de sa salle de bain et trouve dans le dessin l’allégorie de sa nouvelle existence : belle et épineuse Gianna, devenue chirurgienne par la force de sa détermination, mais si faible, si insignifiante devant la cruauté de Florence.
(Un jeu d’échec.) Dans son salon, mis en évidence près de la fenêtre, trône un échiquier sur lequel sont disposée les pièces dont son père était si fier. Mort trop tôt, il ne lui apprit jamais à jouer et, pour ne jamais oublier son absence, elle n’apprit jamais d’elle-même. Oh, elle connaît les règles. Elle sait, par exemple, que sur l’échiquier des Verrochio, elle n'est qu'un Pion - utile mais sacrifiable.
(Un album.) Le cauchemar est récurrent. Elle ouvre un album photo et, page après page, cliché après cliché, elle est seule. Là où devraient figurer ses proches: le Vide. Gianna ne peut perdre personne. Ça la détruirait.
(Une paire de baskets.) Respiration contrôlée, rythme soutenu, Florence mouvante en arrière-plan. Gianna foule le bitume chaque jour, sans faute. Le rituel lui permet d’éclaircir ses idées, mettre à plat ses problèmes et faire taire cette voix qui se demande si tout cela en vaut vraiment la peine.
(Un Martini.) Un verre, un seul. Avec des glaçons. Rien que l’odeur lui permet de se détendre, ne serait-ce que quelques minutes. Le médecin se refuse à toute forme d’addiction si ce n’est celle-ci.
(Une arme.) L’idée ne quitte plus son esprit : et si jamais quelqu’un la retrouvait pour se venger ? Le clan la surveille mais peut-il vraiment la défendre ? Comment se procure-t-on une arme ? Comment apprend-on à s’en servir ?
(Une bague au fond d’un tiroir.) Manuel a signé les papiers du divorce avant de partir. Elle aurait voulu s’effondrer de chagrin, éprouver des regrets ou, au moins, voir la différence entre sa présence et son absence. Mais, leur amour était lisse, hygiénique, routinier. Entente physique incontestable mais sans goût. Alors, elle ne souffre pas vraiment. Il faut dire que le mariage n’aura pas duré longtemps – 3 ans seulement. Peut-être un jour trouvera-t-elle quelqu’un. Peut-être pas.
(Un téléphone portable.) Il vibre. C’est Antonio. Le cousin qu’elle considère comme un frère. Elle ne répond pas. Sur la table d’opération se trouve un jeune homme d’une vingtaine d’année. Ils veulent tout. Tout ce qu’ils peuvent vendre. Ils veulent qu’elle le tue. Alors, elle ne répond pas et elle le fait.
(Une blouse blanche.) Dieu n’existe pas. Elle le sait car chaque organe viable qu’elle extrait des victimes qu’on lui présente est acheté quelque part par ou pour quelqu’un qui a désespérément besoin d’un rein, d’un poumon, d’un cœur… La peur de la mort fait d’eux les clients d’une organisation mortifère mais Ô combien lucrative. Et elle participe à tout cela, elle, Gianna Falcone. Sa blouse est rouge sang, rouge meurtre. Les patients qu'elle opère prennent peu à peu, lorsque son esprit vagabonde, le visage des dépouilles qu'elle laisse derrière elle - la laissant tremblante de honte et de haine envers elle-même. Un dieu digne de ce nom ne permettrait jamais une telle ignominie.
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ton pseudo : Ouragan/Emma. ▲ ton âge : 20 ans. ▲ ton pays : France. ▲ ta fréquence de connexion : C'est les vacances et je ne travaille pas avant fin août alors je serais active sauf imprévu. ▲ comment t'es arrivé ici ? Bazzart. ▲ ton avis sur le forum : Je suis tombée amoureuse du forum. Je vais sûrement tomber amoureuse de vous tous. Orgie ! ▲ un commentaire ? Si vous avez des idées (de liens, de rps), n'hésitez pas à me mpotter.
Dernière édition par Gianna Falcone le Lun 20 Juin - 6:25, édité 20 fois |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 19:30 |
| Le sang des autres I am violently susceptible to all sorts of separate feelings AU MUSÉE DE CIRE DU SOUVENIR VOUS PRENEZ LA GALERIE DES PROJETS AVORTÉS LE COULOIR DES VELLÉITÉS L'ESCALIER DES FAUX DÉSIRS ET VOUS TOMBEZ DANS LA TRAPPE DES REGRETS 1. Le test est positif. Les tests. Tous. Sans exception. Ils affirment catégoriquement, l’un après l’autre, sans aucune délicatesse : Gianna Falcone est enceinte. Au planning familial, on lui parle d’avortement. Elle dit non. Quand sa mère lui demande pourquoi, Gianna répond qu’elle ne peut pas. – J’ai avorté, quand j’avais vingt-huit ans, lui a-t-elle alors révélé. Il n’y a pas de honte à avoir. Mais, la jeune fille n’a rien contre l’avortement. Elle ne peut pas, c’est tout. – Tu ne veux pas le garder. Tu ne veux pas avorter. Que veux-tu ?(Elles se prennent par la main.) – J’ai une année d’avance. Au lycée, je veux dire. Alors, peut-être que je peux prendre des cours par correspondance cette année, jusqu'à l'accouchement. – Et ensuite ? – Une famille s’en occupera. – Mais pas la nôtre. – Tu m'as élevée seule, déjà. Avec un autre enfant, tu ne pourras jamais accepter ta promotion alors que tu l'attends depuis des années. Je ne peux pas te faire ça. Et je ne fais que commencer mes études. Je ne peux pas tout sacrifier. Je sais qu'elles font ça, les mères, dans les films. Elles sacrifient tout. Je ne suis pas capable de tout sacrifier.2. Effervescence aux urgences. Des médecins courent dans tous les sens en transportant des blessés plus ou moins graves sur des brancards. Un accident s’est produit sur l’autoroute et plusieurs véhicules se sont encastrés les uns dans les autres. Les victimes sont en mauvais état. Gianna s’approche de sa patiente tandis que, derrière elle, un interne la suit en lui expliquant rapidement ce à quoi elle a affaire : femme, 25 ans, aucun antécédent médical, conductrice d’une voiture au moment de l’accident, inconsciente, éclat de pare-brise rectangulaire de deux centimètres de largeur et de sept centimètres de longueur enfoncé dans l’abdomen, explosion traumatique extracapsulaire de la rate ayant provoqué une hémorragie interne, n’a pas subi de radiologie ou d’IRM. La journée commence bien. Rapidement, la patiente est emmenée au bloc. Il faut enlever le morceau de pare-brise tout en endiguant l’hémorragie. Gianna ferme les yeux quelques secondes en se lavant les mains, comme à chaque fois qu’elle entre dans la salle d’opération. Lorsqu’elle les rouvre, elle est prête à tout affronter. Le temps où elle n’était qu’une interne n’est pas si lointain mais elle a vu pire depuis, bien pire qu’une rate explosée. Son collègue, les infirmiers et l’anesthésiste lui font un signe de tête et elle se met au travail. Le sang gicle sur sa blouse, les organes vitaux défaillent l’espace de quelques minutes critiques, une partie de l’hémorragie reste de source inconnue et, malgré les efforts acharnés des hommes et des femmes qui entourent la table, la situation reste difficile à gérer jusqu’au petit cri lancé par le docteur Falcone ( « Je l’ai ! »). Les constantes se stabilisent, le sang cesse de tous les éclabousser. Soupir collectif. Elle (femme, 25 ans) s’en sortira. – Votre blouse est foutue, doc. – Putain, je sais pas s'il me reste des rechanges.3. Elle s’était mariée comme on conclut un marché. Analyse des moyens financiers, étude des risques, établissement des niveaux de responsabilité, création d’un plan de vie, et un baiser en guise de poignée de main. Sa mère lui avait pourtant dit l’amour ce n’est pas ça, ma chérie. L’amour, ça ne se planifie pas, ça ne se quantifie pas. Elle avait dit l’un de vous va se brûler les ailes. Vous n’avez pas conscience du mal que vous pouvez vous infliger. Ce que vous avez, c’est une entente cordiale, polie, propre. Et toi, Gia, tu as besoin de plus que ça. Tu as besoin de quelqu’un sur qui crier, avec qui rire aux larmes, pour qui rentrer au milieu de la nuit et cela sans culpabiliser de l’heure tardive. Tu as une passion, Gia. Une vocation. Et cela empoisonnera tout. Vous, les chirurgiens, vous n'êtes pas fait de la même étoffe que tout le monde. Vous avez sur vos épaules le poids d'autres vies et la confiance aveugle d'autres familles que la vôtre. L'hôpital n'a pas d'horaire de fermeture. Il ne comprends pas. Il pense comprendre mais il ne comprends pas. Ecoute-moi, Gia. Elle n’avait pas écouté. Là où sa mère résonnait en termes de sentiments, Gianna demeurait profondément rationnelle. Pas parce qu’elle était incapable de sensibilité mais parce que les émotions l’avait menée vers une grossesse imprévue, tant d’années auparavant, et elle ne leur faisait plus confiance. Il existait dans sa relation avec Manuel une stabilité qui la rassurait. Pas de surprise, pas de trouble. Alors, à sa mère, elle avait répondu tu verras, dans quelques années tu ne penseras plus de cette façon, tu verras comme je te détromperais. Puis, elle s'était mariée. Morale d'un bref épisode de trois ans: Les mères ont toujours raison. Ecoutez-les. 4. Un mal de crâne terrible l’empêche de réfléchir. Elle n’ose pas rouvrir les yeux de peur d’être éblouie une deuxième fois. Un effroyable bruit l’a réveillée. Un cri, un appel au secours peut-être ? A moins que ça ne soit son imagination. Ouvrant de nouveau les yeux, avec plus de prudence cette fois, elle découvre un salon. Elle est allongée sur un canapé. La douleur qui vrillait sa tête depuis son réveil s’apaise au fur et à mesure qu’elle reprend conscience ; en fait, elle se force à passer outre et faire avec. La situation est trop anxiogène pour que la douleur ne l’affecte réellement. C’est l’adrénaline qui monte à la vue de cette pièce qui ne lui est pas familière. Terrain inconnu. Difficulté à se concentrer. Qu’est-ce qui se passe ? Une porte à sa gauche s’ouvre soudainement et son cœur commence à battre la chamade. Un homme en costume entre, une cigarette à la bouche, détendu. Elle déglutit mais ne dit rien. Soudain, elle voudrait être invisible. Cela l’aiderait sûrement à se sortir de cette situation douteuse. Qu’est-ce qui se passe ? – Madame Falcone, ravi de vous rencontrer. Il s’approche d’elle rapidement, sourire jovial et main tendue. Elle cligne trois fois des yeux avant de la serrer. Pas un son ne lui échappe. A présent, elle sait que la peur la rend muette. Il n’est jamais trop tard pour en apprendre plus sur soi-même. – Vous vous demandez sans doute ce que vous faites là. Elle hoche la tête lentement, sans le quitter du regard. Elle est la proie qui s’immobilise à la vue d’un prédateur et qui, l’espace de quelques secondes, l’observe avant de s’enfuir le plus rapidement possible. A la différence que Gianna ne peut pas s’enfuir, l’inconnu bloque l’unique sortie. Alors, à défaut de pouvoir partir, elle aimerait en effet savoir la raison pour laquelle on l'a emmenée ici. Comment l'a-t-on emmenée ici ? Tout est si flou. – Nous ne voulions pas en arriver là mais vous n’avez pas été très coopérative. Mais, c’est sans rancune, j’admire ce… courage ? Nous avons essayé de vous convaincre autrement, vous ne pouvez pas le nier.Flash : Bal de charité. Nazario Verrochio. Mafia. « Florence n’est pas une ville tout à fait comme les autres. Florence est le point convergent de nombreux intérêts. L’hôpital dans lequel vous travaillez est le point convergent de nombreux intérêts. Il est toujours de bon ton de servir les intérêts de la famille Verrochio, docteur. Si vous n’êtes pas une amie, et bien… » Mafia mafia mafia. – Lorsque vous n’avez pas répondu à nos attentes directement, nous nous sommes demandé : qu'est-ce qui peut corrompre Gianna Falcone ? Ou plutôt, qui ?Ses mains commencent à trembler mais elle ne dit toujours rien. Qui ? – Saviez-vous que votre fille vit à Naples ? Saviez-vous que Naples est une ville où nous avons quelques agents ?Ses mains se figent. – Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je n’ai pas de fille. – Oh, Gianna. Inutile de mentir. Nous avons vérifié. Notre sniper nous dit qu’elle vous ressemble beaucoup. Des larmes coulent sur ses joues. – Qu’est-ce que vous voulez ? – Gianna Falcone. – Pardon ? – Nous voulons Gianna Falcone. A partir d’aujourd’hui, tu appartiens aux Verrochio. Tu vas là où on te dit d’aller. Tu fais ce qu’on te dit de faire. Sans discuter.Et c'est ainsi que le docteur Falcone, appréciée de ses collègues, aimée et soutenue par sa famille, pénétra dans le monde répugnant du trafic d'organes : sans discuter. 5. VOUS AVEZ UN NOUVEAU MESSAGE. Gia ? C'est Antonio. T'es où ? Ca fait plusieurs jours que tu réponds pas. Ta mère m'a appelé puis ma mère m'a appelé pour me dire qu'elles s'inquiétaient. C'est pas ton genre, qu'est-ce que tu fous ? Je rentre chez moi dans deux jours. Si tu ne donnes pas de nouvelles d'ici là, je te préviens, je débarque. Tu sais que tu peux compter sur moi... Non, sérieux, appelle. Tu me fais flipper, cousine. 6. Elle entre dans le bar et déjà des effluves nauséabonds de tabac, de sueur et de sexe agressent ses narines. Elle aimerait s'être trompée d'adresse mais c'est à cet endroit qu'on l'a conviée à se présenter. Directement à sa droite, une table de billard est entourée d’hommes aux sourires satisfaits et aux propos obscènes. Une femme nue pousse des gémissements simulés tandis qu’un homme à l’envergure inexistante s’enfonce sans rythme entre ses cuisses, encouragé par les autres. La scène est, pour Gianna, si incongrue qu’elle la fixe avec incrédulité pendant quelques secondes avant de brusquement détourner la tête. Des animaux. Ce sont tous des animaux. La nausée s’empare de sa gorge mais elle ne peut que ravaler les reflux gastriques qui l’assaillent. Elle ne peut pas paraître si faible. Elle l’est déjà bien trop. Au fond, elle sait qu’ils lui ont demandé de venir ici pour l’intimider encore un peu. Comme si un enlèvement en plein jour n'était pas suffisant... (Ils n'ont pas confiance en toi. Ils veulent te montrer qu'ils sont capables du Pire. Et toi, Gianna, tu n'as aucune idée de ce que peut être le Pire.) Elle sait qu’en réagissant comme elle le fait ils la tiennent dans le creux de leurs mains, elle joue le scénario qu’ils ont conçu, elle perd toute marge de manœuvre. Mais, l'inexpérience altère ses moindres faits et gestes : Gianna n’a jamais fréquenté les bas-fonds, Gianna n’a jamais été témoin d’une passe... Cette femme est-elle consentante ? Est-elle en pleine possession de ses moyens ? D’ici, elle ne voit rien qu’une forme passive et n’entend qu’une jouissance parodiée. Gianna ne peut qu’essayer, tant bien que mal, d’enfouir son horreur face à ce monde qu’elle n’a jamais approché. Et ils le savent. Et ils en jouent. Confrontée à son impuissance une fois encore, elle les hait. Tous. Elle hait ce nom qu’est Verrochio, elle hait ces hommes qui se rangent sous cet étendard souillé, elle hait pour la première fois de son existence. Un sifflement attire son attention. L’homme est assis sur une banquette, derrière une petite table sur laquelle reposent demi de bière et revolver, une vue plongeante sur l’entrée et ce qui semble servir de spectacle aux habitués. (Est-elle une prostituée ? A-t-elle besoin de soins ?) Elle s’approche. Ses pieds avancent de façon robotique, défiant son instinct qui lui hurle de partir le plus vite et le plus loin possible. Il lui sourit et elle voudrait pouvoir vomir. Tout cela l’amuse, on dirait. Arrivée devant lui, il lui fait signe de s’asseoir. Elle s’exécute. (Voilà ce que tu es maintenant, Gianna : une femme soumise.) Le silence s’installe. Elle ne le brise pas. Ils ont exigé sa présence, elle est là et maintenant elle attend les premières instructions. C'est aujourd'hui que tout commence. Son silence semble beaucoup amuser son interlocuteur. Enjoué, il déballe quelques mondanités. Il sait qu'elles ne font qu'accentuer la monstruosité qu'ils représentent, tous autant qu'ils sont, à ses yeux encore trop naïfs. – Gianna ! Tu permets que je t’appelle par ton prénom ? Qu’est-ce que je te sers ?(Un temps.) – Je n’ai pas soif, merci.– Droit au but, alors ? Ah, j’aime ça. On ne peut rien attendre de moins de la part d’un médecin, n’est-ce pas ? (Un temps. Rire réjoui.) Il paraît qu’elle est belle, ta fille. Une danseuse. Elle doit avoir des jambes magnifiques. Et puis, elle a dix-huit ans, c’est ça ? Majeure, donc. Je trouve ça particulièrement intéressant. Tu sais, beaucoup d’établissements de Florence recherchent des danseuses. (Il pose son regard derrière elle, vers les hommes qui jouissent et cette femme qui se laisse faire, avant de la dévisager. Un sourire narquois aux lèvres, il continue.) On aime les danseuses ici. Soudain, elle imagine sa fille sur cette table de billard. Elle ne l’a pourtant jamais vue, sa fille. Jamais. (Une danseuse ?) Cela n’empêche pas les images de défiler devant ses yeux. Sa gorge se noue et ses mains tremblent. Ne pleure pas. Ne pleure pas. Ne pleure pas !– Je vous ai déjà dit que je ferais ce que vous me demanderez.Il rit encore. Elle le hait. Puis, femme soumise qu’elle est, elle signe les prescriptions, accepte de s'occuper d'une transplantation ce week-end et ne dit rien lorsque de l'autre côté de la salle les monstres délaissent un corps parsemé de bleus. Elle engage son nom, sa réputation, sa vie. Tout pour que sa fille ne pénètre jamais dans ce bar. Tout pour qu’elle ne connaisse jamais le désespoir de sa mère, de Gianna Falcone, qu’elle ne connaît pas et – à présent – qu’elle ne doit jamais connaître. ET DE LONGS CORBILLARDS, SANS TAMBOURS NI MUSIQUE, DÉFILENT LENTEMENT DANS MON ÂME ; L’ESPOIR, VAINCU, PLEURE, ET L’ANGOISSE ATROCE, DESPOTIQUE, SUR MON CRÂNE INCLINÉ PLANTE SON DRAPEAU NOIR
Dernière édition par Gianna Falcone le Lun 20 Juin - 17:40, édité 41 fois |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 19:48 |
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| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 22:02 |
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Dernière édition par Gianna Falcone le Lun 20 Juin - 6:24, édité 1 fois |
| | | Prosèrpina Di Fiore Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 22:11 |
| Je bave devant ce personnage qui s'annonce ! La bouille + l'idée + le clan + le métier... que dire de plus ? Bienvenue parmi nous ma belle ! |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 22:27 |
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Dernière édition par Gianna Falcone le Lun 20 Juin - 6:20, édité 1 fois |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 22:40 |
| Ce personnage à l'air fort prometteur Portman, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu sur un forum ! Quelle beauté ! Bon le clan est nul par contre Mais on ne peut pas être parfait Bienvenue parmi-nous et bon courage pour la suite de ta fiche. |
| | | Altair Esterhazy Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 22:49 |
| Bienvenue parmi nous, excellent choix avec Natalie Bon courage pour la suite de ta fiche |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Jeu 16 Juin - 23:10 |
| Ma fiche pas finie??? Si si, j'attendais validation Et maintenant c'est chose faite!! Je t'attends petite chirurgienne!! Il y a un lien à creuser que je vois venir mais tellement !! |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Ven 17 Juin - 0:03 |
| natalie, cette femme a tellement de charme, vraiment hâte de voir ce que tu vas en faire! |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Ven 17 Juin - 0:39 |
| Bienvenue!! Bon courage pour ta fiche!! |
| | | Melchiorre Donatello Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Ven 17 Juin - 8:57 |
| LE NOM une petite victime, ça faisait longtemps bienvenue |
| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Ven 17 Juin - 10:33 |
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| | | Invité Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Ven 17 Juin - 11:34 |
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| | | Celestina Ucello Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death Ven 17 Juin - 12:13 |
| J'ai bien hâte de lire ton histoire, non mais en fait je sais pas ce qu'il y a dans ton style mais c'est super étrange, j'adore Je veux en lire plus maintenant Et tu ne décevras personne, c'est un forum on est là pour s'amuser et prendre du bon temps c'est ce qui est le plus important Du coup tu permets je plante ma tente voilà, les Verrochio c'est un bon clan et tes idées sont terriblement géniales. Bienvenue chez toi |
| | | Contenu sponsorisé Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: Re: A matter of Life and Death |
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