CAFÉ — Les hymnes grésillent dans les tympans des jeunes en meute dans la grande salle où les tables sont remplies de personnes venues contempler les groupes de musicien, ici il est bon de se réunirent, dans ce café délicat qui sert à la danse et au karaoké, les âmes se dégrisent, s’enivrent, se découvrent dans la chaleur parfumée du sous-sol où les voûtes dessinent des alcôves splendides pour les romantiques.

HÔTEL — Pour les gens qui s’égarent à la ville, des français aux américains ce lieu ouvre ses portes d’une chambre coquette, mielleuse pour les affamés après des heures de route ; fatigué de leur visite dans le centre culturel ils s’allongent, s’endorment ; ici l’on respecte les pénitents, les pas se font timides dans le couloir tapissé alors que les clés sont tendues à l’employé paresseux pour retrouver quelques proches au bar voisin où les chansons se font insistantes de joie.

BASILIQUE — Admire ces portes où s’assemblent les sculptures des génies, des tablettes de bronze qui s’assemblent dans l’harmonie des religions chrétiennes ; la plèbe se réunit sur le parvis où les pigeons se délitent, où les rayons flamboient des sueurs divines sur les fronts des touristes un bagage à la main. Se dévoile à l’intérieur des fresques enchantées, d’un bleu royal que notre siècle à égarer, des bancs pour les fidèles puis les chuchotements sur les lèvres.

GARE — Les chaussures s’écrasent contre le sol infertile dans ce lieu gigantesque, les subtiles rêveries de voyages, le billet à leurs mains exquises, excitées pour certains d’apercevoir le train dans la buanderie des songes ; les enfants capricieux s’amusent dans les couloirs, dérangeant les marquis hommes d’affaire le portable à la main et les mots qui se noient, les mères canalisent leur garnement alors que l’annonce d’un prochain départ se cogne dans l’espace géant de la gare.

LA SECTE — Les perdus y trouvent refuge, les croyants y trouvent l'abreuvoir de la paix, en apparence le lieu est coquet, paradis artificiel créé des mains de l'apôtre revenu d'entre les morts, les portes s'ouvrent et se ferment au passage des voitures blindés transportant naufragés et rescapés. L'on entend au loin le babillage incessant, les hymnes aphrodisiaques des fidèles. L'eden revêt un caractère nostalgique d'un mal de vivre.

LES RUES D'ARGENT — Successions de grands palais, de logements aux allures somptueuses. Mais les habitations sont plus loin, logées entre deux ruelles, disposées tout autour de la grande place. Ici se retrouvent les fortunés, mais pas les rois, ils sont seulement une élite en dessous des grands monarques.