Lupo - I am not a wolf in sheep's clothing, I'm a wolf in wolf's clothing.

La rumeur avait enflé. Il pouvait sentir la tension dans les rangs, la force incroyable de la fureur du patron les paralyser tous. Pourtant, quand un des gorilles passa dans le couloir avec le plus précieux des paquets dans ses bras, petite chose en un étant innommable, ce n’est pas le soulagement qui souffla dans les rangs, mais l’horreur et la consternation face à un crime pour lequel il n’existait pas de pardon. Ce devait être, plus tard, la seule chose qui faisait hésiter le loup : femmes ou enfants. Les sacrés. Les intouchables. Et ce qui acheta sa loyauté aux Verrochios. Jamais plus sa famille n’aurait à souffrir de cette façon.

Il s’était faufilé cette nuit-là. Dans la chambre de la princesse. Avait imprimé la carte des rosaces violacées sur son visage de poupée. En avait nourrit la bête qui l’habitait. Y avait scellé cette tendresse qu’il aurait plus tard pour elle, ce goût à voir sa silhouette s’encadrer dans son champ de vision. Et dans sa menotte, sa toute petite pogne abîmée il avait laissé sa médaille. Elle n’était pas frappée d’un saint quelconque qui jetait son ombre protectrice sur son possesseur, mais de la silhouette d’un loup, l’animal dont déjà il se sentait proche.




La fièvre courrait sous la peau, frisson délicat et trouble. Les basses de la musique faisaient vibrer ses os. La foule était un bazar compact d’odeurs alléchantes. Aisselles en surnages et intimités moites. Parfums chauffés par l’excitation. Son crâne était enserré dans du coton. Son corps évoluait seul, en symbiose avec le rythme. Il happa une nuque, noua ses doigts derrière et planta ses dents dans la chair tendre d’une lèvre. Explosion carmine sur son palais. On le repoussa. Puis quelqu’un saisit son menton, langue gourmande. Corps moulé contre le sien. Les crocs marquèrent sa peau, sans l’entailler. Ses paupières frémirent, closes. Les bras levés vers les stroboscopes. Images hachées. Violence convulsée.

Dans la foule compacte, le loup se rapprochait de sa proie. Il avait refermé ses crocs sur sa nuque puis l’avait isolé dans la ruelle au dehors. Son haleine de chacal formant un nuage autour de ses lèvres alors que l’homme face à lui  puait maintenant la peur, lui qui fourrait ses doigts sous les jupes des gazelles quelques minutes plus tôt. Il avait commencé à plaider, à supplier, à jurer et aligner des sommes astronomiques pour racheter son salut mais la bête était sourde. Elle le lorgnait, babines retroussées et clope au bec, son regard froid comme l’acier.

« C’était quoi cette merde qu’on a reçu ? » Un paquet de chinois ramassés dieu sait où. Des loques plus que des êtres humains. Les organes comme de la bouillie. La fièvre au corps. Le clapet qui suintait la pourriture qui refluait à l’intérieur. La panique roula sur le visage de l’homme, puis un sursaut de rage malvenu. Une excuse, mal glissée, une insulte lancée sous le coup de la peur et le premier coup parti. Il lui brisa la mâchoire. Gerbes écarlates sur le bitume et émail fendillé. Et le loup voyait sa soif étanchée. Il n’était pas venu pour rendre compte de toute façon. On ne lui avait pas réclamé des promesses. Mais un tas d’organes, viables cette fois.

Journal Extract



dessins par : Loui Jover; Drawing, "untitled face", powerofspeech, AlectorFencer et quotes by faudet, ray lamontagne.

Elle claque ta plume, j'aime beaucoup, c'est tellement fluide et en même temps il y a une once de vulgarité, tu n'en as pas mis beaucoup mais c'est suffisant pour percevoir que Lupo est quand même dangereux J'ai hâte de lire vos rps à vous, ils vont être magnifiques

On va dire que le gif est totalement en relation hein Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pense à faire un détour par la LISTE DES METIERS. Tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.