Ceci n'est pas une histoire sur le Pardon..

PILE
Si je vous parle de Valentino Morelli, je vois déjà vos réactions. Certains soupirent, d'autres regardent ailleurs et d'autres encore oseront vous parlez de ce mafieux, dirigeant du clan des Morelli. Un clan qui a carrément explosée quand Valentino est mort. Pour ma part, si on parle de Valentino Morelli, c'est un sourire qui apparaît sur mon visage. Vous vous demandez pourquoi ? Simplement parce que c'est mon père. Mon père Valentino était déjà dans la mafia quand il a rencontré ma mère. Elle était la fille d'un de ses amis, je n'ai jamais vraiment su si il était tombée amoureux avant ou après leur mariage, mais il s'aimait, ça je le savais. Ensemble, ils ont eu trois enfants, trois filles. En apparence, nous étions une famille classique, mes soeurs et moi allions dans une bonne école, ma mère était une avocate plutôt réputée et mon père était le chef de sa petite entreprise. Mais si les gens prenaient le temps de regarder chez nous, ils leur étaient impossible de ne pas remarquer tout ses allés-retours, des gens louches, des gens dont le regard vous glace. Mon enfance à été heureuse, même si mon père était très stricte, il était croyant et nous imposais ses croyances, tout comme il nous imposaient les cours de self-défense. Nous avions très peu de liberté, interdiction de sortir le soir parce que c'est trop dangereux. Interdiction de trainer dans certains coins de la ville, trop dangereux aussi. Mes notes devaient être excellente, sinon ça attirait l'attention sur nous. Bref, nous avons grandi comme des fantômes quand j'y pense. J'avais seize ans quand ma vie à basculer. J'étais cheerleader au lycée, la seule cheerleader qui n'avait pas le droit d'aller faire la fête .. vive la discrétion. Jusqu'au ce fameux soir. Un ami m'avait convaincu de faire le mur pour la fête du siècle, c'était hors de question, ce n'était pas mon genre. Après avoir tenter de négocier avec mon père pour y aller, une énième dispute avait éclaté entre nous. J'étais montée dans ma chambre furieuse et j'avais décidée qu'il était temps de prendre ma vie en main. J'ai mis quelques vêtements dans son sac à dos, appelé mon ami pour lui dire que j'allais le rejoindre à la soirée et je suis sortie par la fenêtre. Je voyais déjà mon père me hurler dessus pour ce que je venais de faire, mais je n'avais pas envie de faire demi-tour, je voulais vivre ma vie. Je ne me doutais pas que ce soir était le dernier soir de ma vie... J'ai vu les flammes d'assez loin, j'ai compris assez rapidement mais je voulais être sur, alors je me suis rapprocher discrètement de la maison. Il n'y avait plus rien, je suis restée cachée pour observé, j'ai vu le feu s'éteindre puis ma famille sortir, enfin leur sac mortuaire. Un, puis deux, puis trois, puis quatre..puis cinq ? Je ne savais pas qui était le cinquième sac qui venait de sortir. Je me suis décomposée sur place et j'ai compris. J'ai compris que quelqu'un avait voulu tous nous exterminer et que si ce quelqu'un découvrait que j'étais en vie, alors j'étais la prochaine. J'ai voulu fuir, rejoindre un bus peut-être ou je ne sais quoi, j'étais en pilotage automatique, je ne réalisais pas totalement et c'était temps mieux, il ne fallait que je réfléchisse, j'allais m’effondrer. Ce que je n'avais pas vu, c'était ce vieux flic qui était en train de me suivre. Il s'est arrêté devant l'arrêt de bus et m'a demandé de monter dans la voiture, ce que j'ai fais. Une fois installé à ses côtés, il m'a avoué m'avoir vu fuir la scène de crime, c'était un voisin alors il savait forcément qui j'étais. Il m'avouait aussi qu'il était chargé de surveiller mon père. Et pour ma part, je lui avouais tout ce que je pensais, que ma famille avait été détruite par un autre clan et que j'allais mourir si je restais ici. Il a réfléchi quelques heures, nous avons roulés et il a prit une décision. Il m'a proposé de rester avec lui, de laisser les gens croire que le cinquième corps est bien le mien, il était totalement carboniser, impossible a identifié. Il m'a proposé de m'enfuir, avec lui.

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