chaos is a ladder (yue)

Pékin 1984. Le défilement bruyant des populations dans la moindre avenue, mais en deça, dans le malaise des venelles ingrates, la foule devient stérile et les rires avortés. C'est l'atmosphère lourde et infecte auxquels nombreux doivent s'habituer. Les pauvres et criminels, les banlieues décharnées où s'exhibent les âmes ruinées. Du haut de son mètre dix, Yue traîne un pas léger derrière la mère avachie. Elle a fait de ce climat nocif un monde à part, immatériel. La réalité devenue virtuelle. La mioche rêveuse, faisant de son environnement une esquisse presque utopique où le père absent est excusé tout comme la mère éteinte. Création des sentiments dont on la prive, et des contacts, des amis imaginaires qu'elle aspire d'une fièvre acharnée. Désirs inaccessibles comblés par l'esprit fantasque depuis la première bouffée dans l'air impur des faubourgs démodés de la capitale chinoise.

Pékin 1990. Les excuses s'ébranlent, le pardon s'oublie. Vendue pour deux milles yens aux crapules maquillés de beaux sourires et d'offres séduisantes. Une accumulation de dettes, une fille au lieu d'un héritier, le désespoir maternel ne résiste à l'enchère et déroule le tapis rouge aux damoiseaux apprêtés. Treize ans, l'enfance se détruit pour le vierge tendron. Prémices d'une vie murmurée radieuse dans le patrimoine des somptueuses geishas. Arnaque! L'enfant livré à la routine profane des vierges saccagées, deux années où hurlent les muettes ravagées.

Pékin 1992. Découvertes du réseau, capture des charognes et affranchissement des muses abusées. Les gosses à tour de rôle devant les policiers pour des murmures d'entretien. "Yue?" L'échine tremble un hochement. Une famille d'accueil, des visages inconnus. Le début d'une nouvelle vie mais l'amnésie impossible. La promesse des larmes séchées aux premiers pas dans une vie mondaine. Le lycée, la fac. S'illustrent les ambitions, la faim assassine. La quête de l'indépendance et du succès longtemps refusé. La fierté d'une famille factice. Les méfaits ignorés, la paluche sanguine au soir tombé, à la quête des hyènes méprisées. Les meurtres se répètent et la criminelle retentit en héros pour nombreux humbles des quartiers purgés. C'est la vengeance qui gronde. La hargne d'une enfance ruinée, l'ire d'une humiliation incrustée dans la chair. Les colosses tombent un à un et la muse se fait un nom. Mais un acte en entraîne un autre et l'élévation de la nymphe se heurte au saccage des siens. Désastre des corps figés, la jolie redevenue orpheline.

Florence 2000. La fuite des cafards, l'exil en terre étrangère et le foulement improbable du territoire italien. Destination sans hasard, à l'amour des grands maîtres du berceau des arts. Une proposition d'emploi dans la succursale italienne de la maison de commerce chinois et bien vite, de fil en aiguille, la belle gravit les échelons et s'impose en tout bien tout honneur.

Florence 2002. Le métier est un certificat officiel pour parer ses activités frauduleuses dans l'ombre des hangars. Commerce d'opium et salon privé s'entrouvrent aux chasseurs de rêves. Le mot s'ébruite dans la cour des colosses et la rencontre avec le padre Carravagio ouvre les portes à l'univers de la mafia italienne. Alliance chuchotée au coin des nuées sauvages, d'un panaché italo-chinois, s'entament les bons plans, le business enlacé de deux horizons.

Florence 2013. Douze ans, le pion hissé parmi les grands, le capitaine estimé, la main noire des Carravagio. Monarque de l'opium et reine des évanouis, Yue glisse sous la lune comme un oiseau de nuit et exécute les noms murmurés de la bouche du padre, quand la nuit ne déborde d'activités et que les affaires ne requièrent sa présence. Travail sans entaches, la besogne confiée à son doigté virtuose et les cadavres promis sans traces.

Florence 2012. Lourdeur des cendres éjectées de la bouche parcheminée. "Un verre?" Refus d'un silence propre. "Comme tu le sais, Bernando est mort" Une balle logée en plein coeur, les soupçons se portent aux Ucello's. "J'ai de bons gars, mais tu es la seule qui arrivait à la cheville de ce bon vieux Bernando" La chair se plisse aux sous-entendus. "Puis-je compter sur toi?" Hésitation d'un instant à la tâche assignée. Promotion de capitaine à sous-boss, la promesse de jalousies muettes. Hochement positif malgré tout et caresse du molosse flanqué entre ses jambes. "Bien, fort bien..." Insolite nomination et malgré la réputation inébranlable de la sanglante lotus, les rumeurs se portaient à un autre capitaine depuis la mort de Bernando.

Depuis, la même routine, l'odyssée du jour au soir, du monotone au frisson exaltant. La crainte à l'errance d'un bâtard lupin, au fidèle du leviathan, de la muette assassine.

On signe où pour te vendre son âme ? Ton personnage est trop classe j'en reviens pas jkenujkfl je crois que je suis trop trop fan parce que non seulement t'en fais pas une invincible elle a quand même une délicatesse et faiblesse ce qui la rend humaine totalement et en plus de ça ta plume est magique, elle rend tellement bien la beauté de ton personnage, sa grâce et son intelligence. Je vais lire tous tes rps, je vais suivre son évolution de très près Et je n'ai même pas eu le temps de te dire bienvenue que tu avais déjà fini ta fiche, c'est de la rapidité (avoue tu avais déjà ton personnage en tête depuis longtemps ? )

On va dire que le gif est totalement en relation hein Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pense à faire un détour par la LISTE DES METIERS. Tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.