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crépuscule du tourment (gaby)

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Melchiorre Donatello
Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir

Melchiorre Donatello

≈ PSEUDO : BLUE RUIN
≈ AVATAR : MIKKELSEN
≈ MESSAGES : 1093
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≈ DATE INSCRIPTION : 16/04/2016

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Sujet: crépuscule du tourment (gaby)
Sam 17 Sep - 14:51

théâtre de la cruauté

these restless bones and violent delights


JUILLET 2016. Rayonnement du monarque. Les ordres claquent d’une langue devenue fourchue, mordante. Les pas se pressent, les têtes se baissent. Agir et ne pas décevoir. Il n’attend que la réussite. Condamnation des erreurs. Pendaison des maladroits. Les murs se font témoins des tortures, des crachats d’excuses quand les chiens sont maltraités.

Logé dans son bureau, Melchiorre prétend à l’occupation. Prétend à l’intérêt pour quelques dossiers, quelques catins proposées. Mais c’est autre qui agite la caboche, triture les pensées. Un visage doublon qu’il a envoyé à la fournaise. Un prince voguant sur les terres du malheur. Là-bas. Chez l’ennemi, le roi fou aux mains baignant d’organes putréfiés. Interrompre le marché, moquer Nazario, rompre ses contrats. Mission suicide pour le jumeau. Jumeau. Le prénom ricoche contre le palais. Difficulté de prononciation, accents qui ne sont pas les siens. Un étranger. Un miroir. Un double présenté depuis quatre mois. Gabor. C’était la croyance d’un mensonge, d’un visage façonné pour se moquer. Un masque qu’il pensait pouvoir arracher, brûler. Dépecer les traits. Mais la vérité s’est élevée, glorieuse. Le mensonge s’est étiolé. Linceul d’une enfance baignée de mots opaques. Gabor. C’est à la nuit qu’il l’a envoyée. Entre les crocs des malheureux, dans la fange des vices. Au trépas des pouilleux. En ressortir vivant, c’est une utopie, un espoir qu’on mâchouille avec angoisse.

Plume dans une main, entre les doigts trop serrés. L’écriture se fait chancelante. Incapable de rédiger ses notes. Il y pense à son Cerbère. Son double. Un prince de l’Est. Frère. Le mot se coince, devient arête malheureuse dans la gorge, fait étouffer le monarque. Frère. Pas encore. Le sang et la ressemblance ne forment pas les liens. C’est l’apprentissage de la haine, envers sa famille, envers ce sang vicié, ce crachat autrefois ichor. Père à la cervelle fumante sur une carpette orientale, mère éloignée de l’enfant, condamnée à vivre sans ses poussins.

Et lui qui s’est ramené.
S’est ajouté.
Se cherche une place.
Gabor.

Cortège dans les couloirs. Marche funèbre de plusieurs corps. L’imagination d’un cercueil, de l’annonce terrifiante. Responsable. Dos à la scène, inspecteur de la ville suintante. Il refuse de savoir. Vivant ou mort. Roule le poids d’un membre à ses pieds. Tête qu’il a demandée comme témoin. Pas de cœur, pas d’autres morceaux. Une tête ne peut être dupée. Les bras croisés au dos. C’est l’ignorance pour quelques secondes de trop. Regard en biais. Les billes cherchent l’identité derrière le fatras sanguinolent. Visage inconnu. Petit soldat de l’autre camp. Il pivote, d’un geste, calculé, serpent. Les mains se logent dans les poches. Roi allant à la rencontre du cavalier. Les billes mordent la chair, cherchent blessure. Trois chiens dans la pièce, ses hommes les plus fidèles. Accompagnateurs du fauve nouveau. « D’ordinaire, on m’apporte la tête sous cloche, ou dans un sachet hermétique… pour éviter de salir un tapis à la hauteur de trois mois de ton salaire » Les paroles sont mesurées, cadencées, plus lentes pour lui permettre de comprendre. Italien qu’il sait encore tâtonnant sur la langue de l’autre. « Je peux savoir qui est… était ce charmant garçon ? » Soldat. Grade plus élevé ? C’était une demande pour abattre un proche du Roi Fou.



Dernière édition par Melchiorre Donatello le Dim 2 Oct - 8:30, édité 1 fois
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Gábor Walkil
Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir

Gábor Walkil

≈ PSEUDO : gévaudan
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Sujet: Re: crépuscule du tourment (gaby)
Sam 1 Oct - 14:10

Crépuscule du tourment
Gábor & Melchiorre
you know only destruction, again and again. you held your brother against your breast and watched as the life goes out of him. you murdered two of your sons. you kill and kill and kill and for what, love?

chant de la douleur entonné dans une chambre aux couleurs sombres et dorées. la tête bascule en arrière sous le déluge des poings. gueule rendue poisseuse à cause de tout le sang qui a été craché. ça macule les mâchoires cabossées, cavale le long du torse maculé de sueur et de cyprine. au-dessus des hurlements de la bête, les ambres se tournent sur les jeunes femmes, contemplent le sourire dessiné par des lèvres colorées de rouge. elles sont belles ainsi exposées, tâchées par quelques vices, par quelques envies lubriques. la main se tend pour caresser une joue pâle, peau humectée par les pleurs joyeux de la masculinité, marquée par les baisers d'une lame en acier, aimée par la grande pute vêtue de noir. gâchis. elles ne sont plus que des pantins abandonnés au milieu des draps, théâtre de leurs vies insipides, ne sont plus que des carcasses, enveloppes de prêtresses abîmées, saccagées, pour cracher à la gueule du dieu qui possédait le temple de leurs existences corrompues par son amour divin. la tête tranchée, plongée dans un sac. demande du roi infernal à son cerbère. preuve que le boulot à bien été fait.

bureau du monarque. la tête balancée dans le dos du double, du jumeau qui n'est encore qu'un inconnu, qu'une enveloppe semblable à la sienne. moquerie de la ressemblance, de la découverte après toutes ces années passées loin de celui qui est né quelques minutes après lui. croyance enfantine de celui qui protège le plus maniéré. Hadès aux mains immaculées. il reste perché en haut de son palais, contemple les hommes plonger dans le sang répandu par leurs poings et leurs armes, boire par de grandes lampées la liqueur vermeil qui macule les babines de ses chiens. reproche asséné. lenteur calculée pour lui donner le temps de comprendre. « ce qui est au sol est inévitablement sali et une tête est toujours jetée aux pieds du monarque. elle lui est inférieure. » saccade des mots. l'italien qu'il ne maîtrise pas, qu'il peine encore à parler. l'accent roumain roule sur la langue, assassine la mélodie chantée à l'ouest. qui était ce charmant garçon ? les babines se relèvent à la colère qui gronde sous la cage des os. il n'y a rien de charmant chez ce garçon. cancrelat parmi les hommes, qui cherchait à se faire une place en intégrant un clan important. insecte devenu agréable à regarder après avoir été écrasé sous son talon. « un bouseux qui pensait se mesurer à une meute de loups. » pause dans les paroles à la douleur qui brûle sa peau, dégueule peu à peu de son acide pourpre en silencieuses coulées. langues à la saveur amère, à la chaleur humide. caresses données sur le cuir malmené, marqué par nombre de maux, qui se glissent sous la ceinture, longent les courbes de sa cuisse, épousent les stigmates blanchâtres, souvenirs laissés par le plomb et l'acier ; amantes à la langue aimante qui embrasse la noirceur, la laideur des blessures, goûte à la saveur empoisonnée avant de se jeter dans le vide pour mourir sur le tapis maculé de terre et de merde. « il a acheté des poupées pour les baiser et prendre leurs organes. nous sommes arrivés au moment où il découpait la deuxième. » il reprend, la lèvre supérieure tremblante des spasmes de douleur, géhenne sans nom qui crache ses langues de feu sur les parures ébènes, sur la peau basanée, rendue malade par les contusions. il ferme les yeux, voile les ambres pour ne pas montrer ce qui les déchire. semblant de tristesse pour le sort des poupées assassinées.

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Melchiorre Donatello
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Sujet: Re: crépuscule du tourment (gaby)
Dim 2 Oct - 8:30

théâtre de la cruauté

these restless bones and violent delights


« Nos pratiques diffèrent… probablement que la Roumanie, toute comme ses voisins de l’Est continuent de perpétrer la sauvagerie du Moyen-Âge, mais ici… les mœurs ont évoluées » Crâne dégueulant ses derniers hurlements. Les yeux ouverts, la bouche exultant un cri coincé dans les cordes tranchées. Cisaille qui n’est pas nette. Le pied s’attarde sur la tête, fait rouler en tout sens. Une balle, un jouet. L’envie soudaine d’y donner un coup, de voir une explosion, une toile sur le mur. L’envie se réfèrne, il se détourne et revient au cœur de la pièce. Affronte le frère. Doublon malheureux. Pantin de chair, de sang, de vie. « Je tolère la sauvagerie, tant qu’elle reste en dehors de mon bureau » Au delà des quatre murs protections, au delà du cocon érigé au cœur d’un palais aux murs crépit de rouge et foutre. Rien qui ne soit rassurant ici. Rien qui ne soit agréable. Simplement son bureau. Peut-être la chambre. Son pandémonium. Son enfer. Sa création.

Ses filles exportées à la fournaise, entre les paluches des géants et mécréants, entre la gueule des abrutis. « Nazario… Nazario » Qu’il chuchote pour lui-même, entre deux aller-retours, deux marches funèbres au cœur de sa tourmente. Etape supérieure dans la gradation de leur haine. Une marche de plus à leur champ d’atrocité. Ajouter une stèle. Des poupées sont mortes, vidées de leurs organes, le corps devenu vulgaire enveloppe, amas de tissus, pyjama de chairs éructant les derniers souffles, avalant les hurlements. La nouvelle trouble le roi. Les ambres vrillent d’une terreur, d’un rouge massacre, d’un rouge horreur. Ne pas toucher ses possessions, ne pas scalper ses jouets, ne pas les perdre, ne pas les tuer. Des règles simples, à la portée de chaque esprit. Nazario et ses enfants. Nazario et son envie de détruire un empire par les plus petites pierres de la fondation. Les poings se serrent. Jointures blanches. Mains d’un monarque, non abimées, non tachées. Différentes de celles du double. Meurtries à l’enfance. Les billes observent seulement le frère, détaillent le résultat de la commande. Vivant. Sur deux jambes. Mais tremblant. « La seconde est vivante ? Ou je dois m’attendre à retrouver deux sacs de chair ? » Quelques pas en direction de celui qu’il veut plus jeune. Se croire ainé, se croit supérieur. C’est une erreur qu’il discerne, un léger doute dans la carcasse, entre la cuirasse. Odeur de sang, de mort. Tous baignent dans le rouge. Imagination du massacre. Mais c’est autre chose, la certitude d’un sang qui n’est pas mort. Vivant. Fleuve carmin. Melchiorre dépasse le frère, les molosses, ouvre la porte. Découverte du couloir d’où s’éloignent quelques poupées, quelques figures fantomatiques du palais. Oreilles contre la porte. « Emmenez-le… dans ma chambre, liez ses membres si il refuse de coopérer et trouvez-moi Pravaz » Rapidité des paroles, cadences avancée. Ne pas lui laisser le temps de comprendre, de fuir, ou de se débattre. Ordre pour les chiens de mener le frère contre sa volonté. Certitude d’une blessure. Trouver le médecin fou, Pravaz et ses expériences. « Pas de coup, pas de balle… soyez ingénieux » Soupir au son des os se percutant. Donatello ne se retourne pas, n’écoute plus. Un détour avant d’aller à sa chambre. Le constat de traces sur le sol, marée rouge au marbre.


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Sujet: Re: crépuscule du tourment (gaby)

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