TATIANA MASLANY - snowy

nom : Vasilyev. ▲  prénom : Yulia, deuxième prénom au choix si vous le souhaitez.  ▲  âge et date de naissance : 32 ans, date de naissance à votre convenance. ▲   statut civil : votre choix aussi. ▲  orientation sexuelle : à nouveau je suis libre à ce niveau, j'estime qu'il en est de l'adaptation de tout à chacun, faut se sentir à l'aise. ▲  metier : passeuse, elle s'occupe de faire passer la poudre à travers les frontières, de récupérer le matos venu d'ailleurs et de le ramener au gang.  ▲  situation familiale : père décédé d'un arrêt cardiaque il y a quelques années, mère seule dans un petit appartement et enfin, un frère aîné, Akim. ▲  traits de caractère : autoritaire, impulsive, angoissée et pourtant, dans un horrible besoin d'adrénaline, prévenante, attentionnée, conciliante, revancharde, méticuleuse, cynique. ▲  groupe : highway of endless dreams. ▲  crédits : tumblr.

Yulia c'était la casse-cou, c'était la gamine un peu garçon manquée qu'avait une bande de potes avec peu de petites filles. Yulia c'était la balance à la maison, celle qui hésitait pas à accuser Akim pour la moindre connerie. C'était la vicelarde à gueule d'ange, c'était le rayon de soleil figé dans le temps. C'était la petite étoile Russe. Les Vasilyev se sont taillés de Moscou, elle avait six ans. Elle a eu du mal, l'envie de gerbe du paysage. C'était pas le froid, c'était pas les pentes glissantes. C'était trop chaud Florence, pour elle. Pourtant, elle a fait son mieux pour piger l'Italien, pour gérer mieux son coup que son frère, si bien que son accent s'est presque taillé. Elle était trop jeune, la donzelle, elle avait pas eu le temps d'assimiler le roulement à la slave.

A l'école, elle avait rien de spécial, elle était pas la grande-gueule, même si parfois ça lui arrivait de brailler. Elle était pas la victime, faut croire que sa tronche de mignonnette passait bien. Puis plus elle grandissait, plus Yulia se sentait en marge. Oh, pas à cause de ses origines. C'était pire que ça. C'était son corps le problème, c'était ses fesses, ses seins, c'était l'adolescence en pleine poire qui lui tapait dessus. Elle avait beau écouter, elle se sentait pas bien, elle se sentait pas parfaite. N'importe quoi, t'es très bien, c'était la seule réponse qu'Akim voulait bien lui filer. Jusqu'à ce qu'elle commence à se dévisager, se haïr, se la jouer kamikaze interne en se faisant dégueuler. Elle avait 16 ans, elle voulait bouffer, bouffer, puis vomir après. Pas prendre un gramme, jamais, c'est trop 300 grammes. C'était obsessionnel, c'était jusqu'à en chialer. Jusqu'à ce qu'ils captent enfin son mal-être. Et le délire d'ado' est allé trop loin.

L'année d'après, elle a été envoyée pas si loin que ça, Yulia. Elle a été jetée dans un centre pour se soigner. Elle y est restée, longtemps. Rendez-vous psychiatriques, traitements, prise de confiance en soi. C'était le foutoir, fallait tout remonter, et réparer des ruines, c'était un challenge comme on en faisait plus. Mais Akim, il était là, il a toujours été là, même s'il avait été le pire en lui donnant pas la chance de la croire. Elle en est ressortie, vivante, pas entière, mais vivante. Séquelles internes, elle a apprit progressivement à se refaire à la bouffe, même si parfois, ça gueulait dans le mois parce qu'elle perdait du poids, ou qu'elle était tentée de se réduire en bouillie les gencives.

La suite, c'est à vous, c'est pour vous. C'est Yulia qui vous appartient. C'est les amours, les emmerdes, les amitiés qui claquent, mais surtout la venue dans le clan Caravaggio. Tout ça, c'était à cause d'Akim. Il voulait arrondir ses fins de mois, c'était y'a douze ans. Et lui, il savait pas qu'il allait monter aussi vite. Yulia était pas vraiment au courant. Puis un jour elle l'a chopé, y'a peut-être quatre ans à tout casser, elle l'a découvert, les mains sales de la blanche, celle qui fait monter aux étoiles. Elle a voulut en être, elle s'est fait pistonner par le grand sceptique qu'arrivait pas à lui faire confiance, au départ, en raison de ses antécédents. Verdict tombé, elle est passée de revendeuse à passeuse, bravant limites et territoires pour étaler celui des Caravaggio. Un an qu'elle fait ça, un an qu'elle rejoue avec le feu, glissant sachets plastiques dans son ventre fragile.