È gia l'inferno dentro a noi

 Tes lèvres cherchent les siennes, hésitantes, un peu à tâtons… Ton souffle contre la peau soyeuse de son cou, le sien te caresse également ; sa silhouette dans la pénombre, que tu devines, ses mains qui t’attirent encore plus près, tu sais que tu devrais être le plus heureux des hommes. Tu le sais parce que ce moment, beaucoup l’avaient espéré, mais c’était toi l’heureux l’élu, c’est toi qui te tiens là, initiant la valse folle de ce baiser. Un soupir. Tu perçois l’impatience, le besoin presque d’en avoir plus, la fièvre… Ses mains, qui désormais s’attaquent à la boucle de ta ceinture, te ramènent tout d’un coup à cette réalité qui t’avait un instant échappé. Tu te recules sans préavis, l’air un peu hagard. – Je…Désolé… sont les seuls mots que tu parviens à prononcer, évitant soigneusement de la regarder dans les yeux, honteux de ce qui s’est passé… Ou plutôt de ce qui ne s’est pas passé.



Tu te tiens là, debout, devant cette œuvre que tu n’es pas sûr de comprendre mais qui te fascine malgré tout. Tu ne sais pas vraiment ce que tu attends, ni qui tu attends, la lettre n’était pas signée, pas plus que les précédentes… La galerie est plutôt calme, seuls quelques amateurs – et probablement connaisseurs – sont là, plongés dans une conversation dont tu ne peux grapiller que quelques mots de ça de là, , mais qu’importe. Tu ne sais pas pourquoi tu es venu, parce que tu as cette étrange impression que personne ne viendra te trouver, que tout ça n’est qu’un écran de fumée, mais ta curiosité te pousse à rester, t’as toujours été joueur de toute façon, et tu sais que la vie est un jeu... Tu restes, arpentant la galerie, ta veste nonchalamment jetée sur ton épaule, une cigarette entre les doigts. Mais les heures passent, tu le vois à la lumière qui décline, plus rapidement que tu l’aurais cru, et personne ne vient.
De retour chez toi, après avoir racheté des cigarettes, tu jettes la fameuse lettre, qui rejoint les précédentes dans la corbeille à papier et te sers une rasade de Scotch pour oublier cette stupide histoire. L’œil, pourtant, celui qui figurait sur l’enveloppe, sur chacune de ces lettres, ne te laisse pas en paix, il te rappelle cet œil, présent jusque dans la tombe, celui qui transperçait du regard, qui savait et voyait tout.

Sur le chemin du retour, tu allonges le pas, parce que t’as l’impression que c’est marqué sur ton front désormais, que ce moment de tendresse que vous avez partagé, tous peuvent le voir transpirer des pores de ta peau. Il y a cette drôle de sensation, comme si tu avais été pris en faute, comme si rien qu’en te regardant, tout le monde devinait que tu t’étais donné à lui, que tu avais partagé la chaleur de ses draps. Tu y serais bien resté d’ailleurs, dans ce lit qui a été témoin de vos ardeurs, mais tu sais que vous ne devez pas être vus, que personne ne doit savoir, et cette hantise revient au galop..
Le seuil de la maison familiale. Cette étrange frontière entre le foyer désolé et ce monde qui pourtant loin d’être un refuge, te permet d’échapper à la vision du champ de ruines. Tu entres, prenant l'air le plus détaché possible.  


Tu ris jaune. L’adolescent n’est pas si loin, tu le revois encore :  la peur d’être découvert, la peur qu’il découvre la vérité. Qu’ils finissent tous par s’en rendre compte. Tu as beau avoir grandi, gagné en muscles, enterré le paternel, c’est comme si son ombre planait toujours sur toi, désapprobatrice comme souvent. Tu es libéré de la peur qu’il t’avait toujours inspiré, mais tu n’es pas serein pour autant, malgré tous les efforts que tu fais pour te persuader du contraire, tu as troqué une prison pour une autre, et tu en es pleinement conscient. Alors tu te refais un rail. Parce que tu as besoin de te déconnecter de cette réalité qui ne te convient pas, et tu ne connais pas d’autre moyen. Les économies que tu fais ne durent jamais bien longtemps, parce que ta seule compagne durable, constante, c’est cette poudre salvatrice qui t’offre, le temps d’une soirée, l’illusion de la liberté.
La sonnerie du téléphone brise le silence, mais elle te paraît si loin… En fait, c’est à peine si tu l’entends. Tu jettes un œil pour reconnaître le numéro de cette maison que tu as fui, celle qui puait le crime, la trahison et la déchéance, celle de ta propre mère. Tu restes là, sans réagir, pare que tu sais qu’elle appelle encore pour te demander de l’argent.

Tu peux me frapper tellement je suis lente à valider en ce moment, je marche totalement au ralenti excuse moi J'ai beaucoup aimé ta fiche, ce petit encore un peu perdu, qui se cherche ? La relation avec sa mère, j'ose même pas imaginer ce qui c'est passé dans sa jeunesse. J'ai hâte de le découvrir plus en profondeur dans tes rps, en tout cas tu as une très belle, super fluide et c'est très plaisant à lire

On va dire que le gif est totalement en relation hein Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pense à faire un détour par la LISTE DES METIERS. Tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.