Vincente » black skies.

VIl sied sur son trône, cloîtré dans un absolu mutisme, et contemple la catin disposer çà et là d'épaisses liasses de billets froissés sur le lourd bureau d'acajou. De ses lippes vulgaires suintent de fades palabres auxquels il n'entend goutte. D'enjôleuses œillades jetées par dessous les cils papillonnant, d'affriolantes invitations susurrées. Le visage demeure marmoréen mais l'orage s'est lové dans les prunelles, annonce la mercuriale à venir. Il veut qu'elle parte. Il veut être seul. Seul avec ses démons qui lardent sa conscience avec entrain. Une fois la besogne achevée, la putain croise les bras sur sa poitrine et arque un sourcil flavescent. « Autre chose ? » qu'elle a le front d'ajouter. Tout autre jour, il l'aurait troussée, se serait immergé dans la turpitude jusqu'à anesthésier sa géhenne, jusqu'à oublier pour quelques fugaces instants le poids qui leste ses pas et son âme. Pas aujourd'hui. Aujourd'hui, éluder la bête est illusoire. Aujourd'hui, distancer la bête est impossible. « Fous-moi le camp. » qu'il finit enfin par trancher. L'étonnement est partout peint sur le faciès quelconque de la ribaude et l'espace d'un instant, elle semble vouloir arguer mais quelque chose dans le regard tempétueux du maquereau semble l'en dissuader et elle se résigne. Sans mot dire, elle roule sur ses talons et avec autant de superbe dont une catin vérolée peut faire montre, elle claque la porte.

Vincente exhale un morne soupir, pince l'arête de son nez de l'index et du pouce. Aujourd'hui, une nouvelle fille est arrivée. Jeune, trop jeune, ingénue, trop ingénue. Il y a eu quelque chose en elle, peut-être ce minois séraphine, peut-être cette innocence qui luit dans ces flaques azurées, qui lui rappelle Pia. Un foutu coup de poing dans la couenne, une chienne de gifle qui lui cingle le visage. Pia, sa douce Pia, oblat saigné à la gloire des vilenies des hommes. La bile lui incendie l’œsophage, ses mains réceptionnent la tête qui chute, terrassée par la douleur, et la vision s'embrume. Il est étrange avec quelle vividité il se remémore le corps frêle pressé contre le sien, le regard déserté de toute vie, les pétales écarlates qui bourgeonnaient sur ses poignets graciles, la tiédeur du sang qui poissait ses vêtements et la venimeuse douleur qui lui bouffait le cœur. Pourtant, lorsque derrière des paupières closes il s'évertue à invoquer les traits faciaux de la petite sœur, ceux-ci deviennent irrémédiablement flous, indécis. Peut-être est-ce là le pire de tout. La conscience que, peu importe à quel point il rage et hurle et se déchaîne, les réminiscences glissent graduellement entre ses doigts furieux. Mille et unes imprécations aux lèvres, il avait alors juré vengeance. Justice et supplice pour ces enfants de putes.

Il avait alors juré vengeance et s'est depuis perdu en chemin. Et comment n'aurait-il pas pu ? Lui, fils de l'indigence, mis à bas dans un cloaque quelconque, qui se jette dans la gueule béante des monstres sacrés du vice. Comment n'aurait-il pas pu ? Un ruisseau intarissable de monnaies sonnantes et trébuchantes qui coule entre ses doigts fébriles, des pléthores de barbaque dans laquelle il n'a qu'à planter ses crocs, et surtout, le pouvoir. Le pouvoir qui grise, le pouvoir qui obsède, le pouvoir qui corrompt. Lui, un quidam, qui se coiffe d'une couronne et qui est intronisé prince de la nuit. Comment n'aurait-il pas pu ? Et Raul, Raul son mentor, son maître, qui l'a recueilli dans le creux de sa main, qui l'a élevé jusqu'aux plus hautes strates, qui l'a abreuvé d'ambroisie alors qu'eau croupie était tout ce qu'il a toujours connu.
C'est temporaire, s'était-il au début psalmodier. Il danserait la danse, uniquement pour exaucer ses desseins courroucés. De la poudre aux yeux, du fard dont il se grime pour tromper. Hélas, sous la tentation et l'adversité, son âme a révélé ses vraies couleurs. Toute cette merde l'a-t-elle éclabousser au point de le souiller ou a-t-il toujours été aussi abject, il l'ignore. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il en désire plus. Se le confesser dans le silence de son intimité lui arrache un hurlement plaintif. Il se dresse avec véhémence et renverse le bureau, ses joues trempées. Que Pia lui pardonne, il en veut plus. Ça le révulse, ça le fait dégueuler mais il brûle de s'élever jusqu'à s'immoler au contact de ce soleil noir. Que Pia lui pardonne. .

voila un petit chiot qui s'essaye à montrer les crocs   mel a besoin de charognards dans ses rangs, de mecs prêts à tout pour avoir quelques paillettes de plus sur leur couronne fendue   L'histoire de sa petite soeur   ça lui donnerait presque un fond humain à ton mignon cerbère, presque...   j'ai hâte de lire vos rp avec Raul    

On va dire que le gif est totalement en relation hein Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pense à faire un détour par la LISTE DES METIERS. Tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.