(lupo) un loup parmi les brebis

Le soleil brille, abattant une chaleur de plomb sur la ville. L’horizon est déformée par les rayons de l’astre solaire. L’atmosphère lourde est tranchée par un cri. Un seul et unique, strident, puissant, signe d’une nouvelle vie qui commence. On a décidé de t’appeler Lupo. On a scellé ton destin comme ça, sans le savoir. Sans se douter des conséquences. Juste un prénom qui commence par un L, pour faire comme tes frangins. La naissance d’un loup. Un hasard. Une promesse.

T’aurais pu grandir tranquillement, aux côtés de ton frère, ta soeur et ta mère. Seulement, il semblerait que ta mère n’ait pas ressenti l’instinct maternel. Tellement qu’elle a voulu se débarrasser de vous. Bon, t’aurais pu finir dans le caniveau ou dans un orphelinat miteux à mendier un peu d’attention. Sauf que t’avais ta grand-mère. C’est elle qui a pris le relais. Heureusement qu’elle était là, la Mama. Tu ne sais pas vraiment ce que tu serais devenu sans elle. T’étais qu’un gamin quand ta génitrice en a eu marre de vous. Certainement que tu aurais fini par trouver un moyen de te démerder seul, mais t’en as pas eu besoin. Elle t’as offert un toit à mettre au-dessus de ta tête d’angelot, elle t’as surtout offert une éducation et clairement, ce n’est pas donné à tout l’monde. Elle t’as appris le respect, la persévérance et la loyauté aussi. Tout ce dont t’avais besoin pour être un homme bien. T’aurais dû en être un, mais y a quelque chose qui a dû foirer dans l’procésus.

T’as toujours eu quelque chose de pas tout à fait clean. Quelque chose de profond, qui se tapissait au fond de toi, dans l’ombre. Une fascination pour le danger, pour les jeux dangereux et les montées d’adrénaline. Le genre de gamin à faire de l’équilibre sur les toits des immeubles. L’inconscience de l’enfance. Ta vie aurait pu très bien se passer, t’aurais peut-être même pu devenir avocat ou magistrat. Seulement, la vie a décidé pour toi et t’as forcé à devenir une autre sorte de ripou. T’avais à peine 13 ans quand elle a décidé. L’âge où l’on se construit, on le devient un homme. Tu te souviens de son corps inanimé, de ses yeux vides ouverts sur l’immensité bleue au-dessus de lui. Il avait l’air si paisible Leandro. T’as pas crié quand t’as compris, t’as pas pleuré non plus. Pourtant, ça t’as fait mal. Tu t’es senti tellement mal que t’aurais presque pu croire qu’on t’ouvrais la poitrine en deux. Ton frère, c’était un peu une partie de toi, celui avec qui tu faisais tes conneries, qui te couvrait quand la mama le découvrait. T’aurais aimé pouvoir l’empêcher de jouer avec sa vie, mais tu t’es loupé. Tu n’as pas su lui faire comprendre à quel point tu avais besoin de lui. Il est mort et t’es resté derrière. T’aurais pu te reposer sur ta soeur, mais ça n’a jamais vraiment été l’amour fou avec Lola. Elle ressemble trop à ta mère, ça t’insupportes. La mort de Leandro n’a fait que marquer d’avantage ces différences qui vous éloignez et sans lui pour faire le lien, vous vous êtes éloignés. Au fond, c’est ta grand-mère qui te faisais rester, parce que du haut de tes treize ans, tu te serais bien barré après Leandro. Seulement, tu ne te voyais pas l’abandonner elle aussi.

Ce n’est qu’à sa mort que t’as décidé de prendre ton envol. 15 ans. Ce n’est pas très vieux. Certains diront que tu n’étais encore qu’un gamin. T’aurais dû rester avec ta soeur, elle était majeure, c’était à elle de prendre soin de toi jusqu’à ta majorité, mais pour toi, c’était hors de questions. Du coup, t’as du apprendre à te démerder seul. Gamin des rues. T’as commencé à voler, pour pouvoir manger, dormir et ce genre de conneries qui peuvent être utile pour survivre. L’air de rien, t’étais plutôt discret, alors ça t’as permis de t’en sortir. Sauf que t’as fais confiance. Pauvre petite chose. Il était beau, il était charismatique et il savait te mener par le bout du nez, faut l’avouer. Il t’as fait découvrir ton attirance particulière pour les hommes. La chair est faible à ce qu’il paraît. Seulement, à la première occasion, il t’as balancé et tu t’es retrouvé enfermé dans un truc pourri pour ado. Comme si c’était ce qui allait t’aider. Ils savent les dirigeants que c’est le meilleur moyen pour faire éclore des vocations ? En tout cas, c’est un peu ce qui t’es arrivé. T’as pas eu envie de te ranger, même après deux ans d’enfermement. Bien au contraire. Une fois dehors t’as eu envie d’explorer tes limites. Les limites des lois aussi. T’as eu besoin de savoir jusque où tu pouvais aller avant de te brûler les ailes.

Sans plus pouvoir faire confiance, t’as refait ta vie. Plus tout à fait un gamin, pas encore totalement un adulte. Tu te débrouilles comme tu peux. Tu joues avec le feu. Tu fréquentes des gens de plus en plus dangereux. Tu ne t’en rends pas vraiment compte. Peut-être que tu ne veux pas le voir. Ce n’est pas comme si tu avais quelque chose à perdre de toute façon. Et un jour, par chance ou par malchance, t’es tombé sur les Ucello. On t’as offert une famille, aussi tordu que la tienne, avec ses faux semblants, ses coups bas, mais surtout avec cette sensation d’appartenance. C’est peut-être ce dont tu avais besoin. Savoir que tu n’es plus seul. C’est ce que les Ucello t’ont apporté, en échange de tes services. Les armes à feu, ça t’as toujours attiré. Ce sentiment de mort entre tes doigts. T’en avais touché qu’une fois avant qu’on t’en colle une dans les mains. Pourtant, tu t’es bien débrouillé dès le début. A croire que t’étais né pour ça. T’as trouvé ta vocation mon gars. Au fil du temps, t’as monté dans la hiérarchie. C’est lors de ton ascension que t’as trébuché sur Saul Lucania. Il t’as fasciné. Rien de plus, ni de moins. T’as tout de suite compris qu’il avait quelque chose de particulier. Tu n’aurais pas pu dire quoi aux premiers abords, t’en étais sur pourtant. Avec le temps qui passe, tu t’es rapproché de lui, t’as pu faire la connaissance de la bête qui l’habite. T’as appris à l’apprivoiser. T’es devenu son bras droit, son ombre, celui qui sait. Tu t’es peut-être un peu trop rapproché. T’as fini par te brûler les ailes. T’es tombé de haut et le charme de la bête à fait effet sur ta personne. Seulement, ton patron est hétéro. C’est ta chance. Alors, tu ronges ton frein, tu fais comme si de rien était. De toute façon, tu ne veux pas qu’on sache que tu aimes les mâles, parce que dans ton milieu ce n’est pas très bien vu et que tu ne tiens pas à perdre ta crédibilité dans ton travail. Les Ucello reste une part bien trop importante dans ta vie pour risquer de les perdre.

ce DC est tout aussi dingue que ton premier personnage   tu lui donnes parfaitement vie au petit Lupo   ce gosse qui aurait pu rester sur la bonne voie, et finalement, se retrouve avec un canon dans la main   juste un petit blabla pour tes mots, la seconde personne c'est galère à maitriser, mais là, c'est beau, ça claque    

On va dire que le gif est totalement en relation hein Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pense à faire un détour par la LISTE DES METIERS. Tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.