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petite pêche à croquer, laisse moi te regarder | Arabella

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Sujet: petite pêche à croquer, laisse moi te regarder | Arabella
Jeu 2 Juin - 19:04


Princesse des chiffons ramasse tous les mignons
Dinah & Arabella



Dans le palais du bienfaiteur elle prend le temps d’un verre. Attendant vertueusement que la pluie ne cesse à l’extérieur d’ici. Cet ici, ce lieu où elle se rend si souvent. Le royaume de son petit seigneur. Lui que les biens pensants, qui séjournent dans son domaine, pensent n’être le propriétaire que de simples murs et de leurs riches ornements. Ils ne se doutent pas un instant que l’homme, qu’ils voient parcourir le grand hall en chaussures brillantes, a les mains pleines de vicieuse semence.  Le mécréant qui vend des corps pour le plaisir du plus offrant. Elles semblent loin les années où elle était l’une de ses poupées. L’une des premières qu’il eut adopté à son arrivé. Le destin leur offrit alors à tous deux un autre chemin à emprunter ensemble. De danseuse elle est devenu chorégraphe du ballet des nymphes de petites vertus. Les belles, les perles qu’il faut polir, qu’il faut rendre plus parfaites que la perfection elle-même. Il aime que ses catins soient celles qu’on s’arrache et son seul désir à elle c’est de lui plaire. Lui qui est son tout, son père, son frère, son ami, son amant, son maître et son professeur. Elle, qui lui doit tout et lui, qui se sent si coupable. Ils forment un drôle de duo. Elle n’est que patience et impassivité quand il est passion excessive et spontanéité. Ensemble pourtant rien ne paraît pouvoir les éloigner. Partenaires dans le crime.

La main glisse sur ses cheveux, elle effleure la crinière, en corrige les imperfections. Du bout de ses doigts elle en profite pour caresser lentement le contour de son oreille et la glisser dans sa nuque. Gestes dominés. Gestes millimétrés. Demoiselle qui sait ce qu’elle fait. Posés sur elle les regards masculins, nul besoin pour elle de les voir pour en ressentir la présence toute étudiée. Se délecte et s’amuse de la faiblesse masculine qui jamais ne change quand bien même le lieu, quand bien même sa société. Rien n’en transparait sur son visage, elle reste impassible.  Statue d’ébène qui ne craque que pour son prince. La main retombe sur la cuisse où le tissu parfait de la robe carmin devient nichoir. Les regards observateurs suivent ses gestes et s’attardent sur les jambes croisées avec féminité. On s’attarde avidement sur la chair, on essaye de deviner ce qu’on ne fait qu’entrevoir. Le visage se tourne, la nuque s’offre gracieusement à la foule et d’un geste tout maîtrisé elle porte à ses lèvres le cristal contenant le sang du christ. Ce n’est pas sa boisson préférée, mais elle a l’avantage de donner à l’apparence plus de délicatesse et de raffinement qu’un vulgaire shot de tequila, quand bien même celui-ci aurait été bien mieux accueilli. Les lèvres contre la surface de glace, elle laisse couler un peu du nectar dans sa bouche. Gorgée délicate et précieuse. Elle savoure consciencieusement les arômes qui s’étalent en velours sur sa langue et vont se perdre dans la retraite de sa gorge.  Autour d’elle les odeurs de vins se mêlent aux cigares de grandes marques. Le rire de quelque femme qui sonne faux résonne et donne plaisir à ceux qui croient en être la source. Le cliquetis des verres qu’on entre choque et qu’on repose sur le bois raffiné du bar. Elle écoute, elle analyse. Cela fait bien longtemps maintenant que c’est devenu une habitude pour elle. Percevoir le monde d’une autre manière lui permet de comprendre bien plus de choses que par le passé. L’obscurité révèle l’obscurité.

On s’approche. On se penche à son oreille et on lui dit que monsieur met à sa disposition une voiture pour l’emmener chez elle à l’abris de l’averse qui ne semble pas vouloir s’interrompre, même pas pour elle. Satanée Garce. Un sourire fin et discret se dessine sur ses lèvres pulpeuses. Il la devine trop bien, il savait qu’elle serait ici à attendre… D’un geste exquis elle caresse du revers le torse de celui qui attend pour son maître. Elle le remercie poliment avant de lui faire porter au propriétaire la négative de sa réponse à laquelle, elle le sait, il s’attend déjà. Les convenances et l’impeccable courtoisie dont il fait preuve sont une des armes dont il aime user pour séduire, à force elles font parties intégrantes de lui. C’est un jeu entre eux, il propose, elle refuse et il n’insiste pas là où d’autres l’auraient fait. Ceux qui ne voient pas en elle la redoutable, mais la fragile, ceux qui pensent que parce qu’elle est femme, parce qu’elle est dépourvue d’un sens, elle a besoin d’aide. Lui, il sait, il sait qu’il le paiera cher celui qui la sous estimera. Elle joue avec son verre, le caressant, profitant du contact froid du bel objet. Patientant pour une autre distraction qui saurait lui faire oublier la monotonie de son attente.

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Arabella Mastroianni
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Sujet: Re: petite pêche à croquer, laisse moi te regarder | Arabella
Ven 10 Juin - 21:49


       
petite pêche à croquer, laisse moi te regarder
DINAH & ARABELLA


”The girl collected feathers to build the wings she was denied at birth. She braved the depths of hell and walked upon the gilded floors of heaven to find each tiny piece. She struggled, she survived and she earned her wings.”



Le cœur espère. L'esprit tente de penser à autre chose. Les pieds s'avancent vers la sortie. Arabella dans tout ça, elle attend. Observe et laisse la vie s'écouler entre ses minces phalanges. Les instants s'égrainent doucement. Un à un pour rejoindre le fond du sablier. Spectatrice d'une existence qu'elle préfère laisser entre les mains d'autres. Le quotidien est régisseur. Tout tourne autour de ses obligations. L'uniforme roulé en boule à ses pieds.  La saleté qui sent le propre piétiné par la gamine à moitié dévêtue. Un court moment où les vêtements marquant son rang dans l'hôtel sont remplacés par ceux de la ville. L'envie de se défaire de l'étiquette de simple femme de ménage une fois le premier pied posé hors du lieu. Se promener sous la pluie sans que l'odeur des produits nettoyants ne viennent lui chatouiller les narines.  L'élastique délicatement enlever de la chevelure d'or laisse retomber les brindilles légèrement ondulées par l'ancienne coiffure. L'employée devient une fille banale dans les habits ordinaires. Cape d'invisibilité de la Mastroianni qui n'attend que la première goutte pour faire disparaître toutes les formes et transformer la gamine en silhouette sans intérêt. La boule de tissus ramassée est enfouie dans un sac, mais laissée dans le casier. Elle ne veut pas s'encombrer ce soir. Le nécessaire et rien de plus ou presque. Tandis qu'elle se faufile entre les existences plus aisées, la main se glisse dans son sac. Geste réflexe qui s'assure que tous les objets sont présents. Le métal froid d'un trousseau de clés. La coque lisse d'un téléphone portable. L'imitation cuir faussement dodue d'un portefeuille au ventre vide. Le coin d'un trésor trouvé dans un des couloirs du palace. L'objet gardé que quelques jours, espérant retomber sur la mystérieuse nymphe au détour d'un corridor. Gardé sans savoir pourquoi alors que la coutume est de déclarer toutes les découvertes. Sans savoir pourquoi ou plutôt sans vouloir reconnaître la raison l'ayant poussé à garder le foulard au doux parfum dans son sac. Jalousie vicieuse qui se glisse entre les entrailles et dérègle le bon fonctionnement de la bonne. Les règles bafouées pour satisfaire juste l'envie de s'approprier la perte pendant un petit moment. Au contact de la légèreté les souvenirs renaissent. La proximité, la complicité des deux êtres. L'un propriétaire de l’accessoire et l'autre du lieu. La crinière sauvage au bras du colosse. La créature sublime visiblement bien plus qu'une simple connaissance pour le patron séduisant. Des gestes aperçus de loin. La gamine blonde silencieuse au regard indiscret. Restée en retrait, dans l'ombre d'un long couloir les perles vertes se sont faites noires. Un sentiment étrange a remonté le long de l’œsophage. Âcre et précipité, la jalousie incompréhensible. Contrariée en voyant la beauté écrasante près du beau. Pourtant, elle n'a pas le droit de ressentir ça. Le cœur pur a accéléré. L'âme adolescente s'est déjà éprise de l'homme agréable et gentil. Il ne faut pas grand chose pour qu'elle s'attache aux gens, surtout quand ils lui offrent le visage séduisant. Elle s'est sentie stupide de ressentir le goût amer d'une jalousie qui n'a pas lieu d'être. Après tout il n'est que son patron. Après tout elle n'est que son employée. Une gosse qui n'a jamais rien connu sentimentalement qui s'attache à tous les charmants. Ça lui passera, ça lui passe toujours.
Les pas se détournent du chemin de la sortie. Quelques minutes encore avant de sentir l'air frais et la pluie sur son visage. Juste un moment, le temps d'une petite course. Arabella fait tâche avec ses vêtements bon marché entre les clients d'une autre classe sociale. Elle se hâte et longe les murs. Le regard sur le sol. La nouvelle pièce s'offre à elle. Un univers entier où les êtres supérieurs rient et discutent. Là où ils se rencontrent pour faire affaire ou alors pour se détendre un peu. Sourire timide aux collègues qui s'activent ici et là. Les noms fantômes, mais les visages connus. Petit pays où tous se connaissent au moins de vue. Ils se reconnaissent, ceux qui ne viennent pas du luxe. La gosse se hisse sur la pointe des pieds, une main repose sur le bar froid tandis que l'autre fait signe à un de ses camarades de l'autre côté. Sagement, Bella attend son tour. Les doigts fouillent dans le sac pour en ressortir un petit objet qu'elle garde dans sa paume. Les ongles frappent le bois en rythme. Les prunelles s'aventurent sur les côtés, coup d’œil discret aux clients près du bar. Des hommes d'affaires en pleine conversation. Une femme seule de l'autre côté. Une chevelure qu'elle reconnaît. Certains traits dont elle se souvient, mais surtout la même impression de beauté inatteignable. Délicatesse et sensualité qui se dégagent de la silhouette parfaite. La jalousie éteinte laisse sa place à l'admiration. La main du collègue glisse sur la sienne afin de la rappeler à lui et la sortir de ses pensées. L'objet échangé, ainsi que quelques mots et un rire. Pas plus d'une minute pour ne pas le déranger et il s'éloigne de nouveau pour s'occuper d'un couple plus loin. Plus rien ne la retient ici. Rien sauf la curiosité. L'envie plus forte que le reste. « Excusez-moi.»  Arabella s'approche avec un sourire gêné. Elle regretterait déjà presque son choix. C'est stupide. « Je travaille ici. »  Information qui lui paraît nécessaire sur le moment afin d'expliquer le reste. Le foulard est sorti du sac à main relâchant un parfum agréable qu'elle reconnaît être celui de la femme. « Il y a quelques jours je vous ai vue dans un couloir et ensuite j'ai trouvé ça. »   La main tendue rend l’accessoire mal plié. L'embarras de le rendre ainsi, mais il est trop tard pour l'arranger. « C'est bien à vous ? »  Un doute quasi-inexistant qu'elle a quand même besoin d'effacer par la certitude. Intimidée par l'harmonie des traits et le lien inconnu avec le patron. La gêne même présente dans la voix fragile.


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Sujet: Re: petite pêche à croquer, laisse moi te regarder | Arabella
Dim 12 Juin - 17:38


Princesse des chiffons ramasse tous les mignons
Dinah & Arabella



Le verre de vin se vide au fur et à mesure que les minutes s’égrènent lentement et que la pluie dehors reste une garce entêtée qui ne cherche apparemment qu’à faire de la belle d’ébène la prisonnière de ce lieu dont elle l’une des visiteuses les plus assidus. Le lieu immaculé, sacrosaint bastion du maître qui souhaite garder l’endroit intact. Le phare de pureté dans l’océan d’immonde dans lequel ils nagent ensemble. La tempête semble si loin quand elle se trouve ici. C’est sans doute cette idée qui la pousse à ne pas quitter les lieux en se voilant derrière l’excuse de la météo insolente. Elle se sent coupable de ressentir ce sentiment puéril et surtout injustifié. Rien ne garantit sa protection quand bien même la sacralité que lui confère son propriétaire. Ce ne sont que de beaux murs accueillant de gens aux comptes en banque débordant, rien n’empêche la crasse d’y pénétrer, si c’était le cas, elle ne pourrait pas y mettre un pied. Les autres aussi, les truands et vilains en tout genre, ils passeraient ses portes et souilleraient le tout s’ils le voulaient. Réduire en cendre son château de paille. L’idée malheureuse. Encore une gorgée et oublié ses sentiments imbéciles.

« Excusez-moi. »  On s’adresse à elle, la proximité de la détentrice de ce timbre sucré ne peut que le lui laisse penser, tant le son de sa voix est clairement tourné en sa direction. Difficile exercice pour chacun de comprendre comment les gens comme elle fonctionne. L’espèce humaine est néanmoins faite pour s’adapter, c'est une réalité et la femme, plus encore, sait corrompre son être au changement imposé. Elle incline la tête, tend l'oreille, offrant son attention, sans tourner le visage vers celle qui vient mettre un terme à l’ennui grimpante. Aspect hautain, qui ne cache pas la pudeur d’offrir à l’autre le regard du vide qu’elle peut seulement offrir. Simple désintérêt dû à sa lassitude.  « Je travaille ici. »  Un peu plus elle offre son visage au pot de miel, respirant un peu plus l’odeur qu’elle devine de produits ménagés que même un changement de vêtement et une douche ne pourraient totalement ôter de la créature à ses côtés. Une odeur familière coupe l’analyse. Son odeur. Le parfum qu’il lui offre à chaque saint valentin. Indécrottable flatteur. Valentin de pacotille qui aime gâter sa belle abîmée. « Il y a quelques jours je vous ai vue dans un couloir et ensuite j'ai trouvé ça. » Les effluves submergent lorsque l’on tend devant elle le tissu de soie qui l’accompagne partout. Objet quel croyait perdu depuis plusieurs jours déjà. Peu d’espoir de le retrouver. Aucune envie de faire l’effort de le chercher, malgré les années qui la lient à l’objet la brune ne s’attache pas, jamais. L’attachement enchaîne, l’attachement déchaîne. Ne jamais aimer, ne jamais s’accrocher, des principes bien compliquer à suivre et encore plus à comprendre pour la majorité des gens, mais quand la vie vous inflige ce qu’elle lui a infligé, on a vite fait de finir aussi désagrégé. « C'est bien à vous ? »  

Elle prend une inspiration et un léger sourire se dessine sur lèvres pleines. La situation l’amuse et les choses qu’elle devine derrière cet acte bienveillant sont d’autant plus de mets délectables susceptibles de rendre son attente plus distrayante. Sans un mot elle mouille ses lèvres d’un léger vas et viens de sa langue sur ses lèvres, préparant celles-ci à la reprise d’activité. D’un geste elle ondule sur son tabouret de bar, fait face à la demoiselle. La maîtresse de rien tend la main et rencontre le poignet tendu de la belle. Lentement elle la laisse glisser le long de la main de la douce et rencontre l’objet retrouvé qu’elle attrape et ramène à elle dans un geste délicat. Elle porte l’objet à elle et en respire le parfum avant d’offrir un sourire plus marqué à la jeune femme. « En effet, je suis bien la propriétaire de ce foulard… » Elle se retourne à moitié vers le bar et d’un geste invite son interlocutrice à s’asseoir à ses côtés. « Laissez-moi vous offrir un verre ou deux pour vous remercier… j’insiste » Elle ajoute pour ne laisser à l’autre une chance d’objecter par pudeur toute polie, alors que l’autre n’a pas encore ne serait-ce qu’ouvert la bouche pour chercher à parer cette invitation. Elle lève la main et aussi tôt le barman derrière l’épais bar sophistiqué se rue vers elle. La peur de mal faire face à celle qu’il sait si proche du grand manitou le faisant se presser d’autant plus. « Est-ce que je peux vous demander où vous avez mis la main dessus ? » L’homme derrière le comptoir dépose sur le bar les verres des deux femmes avant de s’en éloigner. Il sait qu’il ne serait pas bon pour lui d’oser importuner par sa présence celle qui est lié, de notoriété publique, au roi et maître des lieux.
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Arabella Mastroianni
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Sujet: Re: petite pêche à croquer, laisse moi te regarder | Arabella
Lun 13 Juin - 21:48


       
petite pêche à croquer, laisse moi te regarder
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”The girl collected feathers to build the wings she was denied at birth. She braved the depths of hell and walked upon the gilded floors of heaven to find each tiny piece. She struggled, she survived and she earned her wings.”



Les boucles se fondent dans la crinière. Les détails sculptés d'une main de maître. Lionne sauvage entre tous les loups. Gazelle à laquelle on ne prendrait pas le risque de se frotter. La jeunesse sur les traits, mais déjà l'allure d'une grande. Beauté fatale qui joue de ses charmes tout en gardant la froideur d'une reine. La banalité envie l'assurance. L'une qui est parfaitement à sa place dans le luxe et l'autre...l'autre tente de se faire la plus petite possible. Retrouver son rôle d'ombre même si les regards ne se posent pas sur elle. Mais la blonde comprend pourquoi les regards vicieux sont attirés par le joyau. La peau dévoilée est flattée par les deux perles. L'une jalouse et l'autre admirative. Inatteignable gamine qu'elle ose déranger. Des ailes lui poussent sous une curiosité malsaine qui n'a pas à exister. Les deux aériennes font disparaître d'un battement la solitude. Lui voler un peu de son temps, un morceau de cette vie qu'elle oubliera d'ici quelques heures pour lui rendre sa propriété. Petite pie qui rend l'objet éclatant et qui espère ne pas se faire choper par le chat agile. L'attention n'est pas donnée. Elle est à gagner. Chaque phrase fait tourner un peu plus la tête. Le profil opposé se dévoile. Les âges ne doivent pas différer de beaucoup et pourtant Arabella se sent écrasée. Elle n'est pas intimidée par cette nymphe à la peau ambrée, c'est autre chose qui lui noue l'estomac. L'impression de ne pas avoir fait assez, de s'être contentée du minimum en voyant celle assise dans la belle tenue. Moins que rien la gamine à la chevelure plaqué or. Le regard qu'on ne daigne pas poser sur elle souligne son rang secondaire. Par l'habitude, elle n'y fait plus attention du moins elle n'y donne plus d'importance. C'est sans doute mieux ainsi, ne pas voir les yeux dégueulant d'une supériorité liée au poids du compte en banque. Les bien nés et ceux qui se sont lancés dans la bonne carrière. La belle séduisante pourrait être des deux ou alors de la dernière catégorie. Les poupées aux bras des princes. Les corps objets et la beauté vitrine d'une vie artificielle. Elle pourrait être le pêché mignon du beau patron. Sa moitié, son tout, sa maîtresse. Souvenir d'une proximité aperçue au goût amer.
Les doigts se déploient sur le poignet. Fins et délicats ils prennent l’apparence de griffes acérées pour celle qui redoute le contact physique. Le corps entier se crispe. La mâchoire claque et se fait dure. Un mélange de dégoût et de surprise déforme ses traits. Un battement loupé rattrapé par l'organe qui accélère. Le temps s'est arrêté quand l'épiderme délicat a refermé son emprise sur la souillée. Un frisson naissant des marques parcourt l'organisme telle la foudre. Arabella se retient difficilement de retirer violemment sa main et mettre fin à ce contact. Si seulement l'objet ne pendait pas au bout du membre. Elle ne veut pas non plus paraître bizarre alors elle subit en silence. De quoi l’écœurer des bonnes actions, elle aurait pu en tirer un bon prix et se faire plaisir. L'épreuve n'est pas terminée, les phalanges glissent et le regard presque terrifié ne quitte pas le spectacle. Dans l'esprit de la blonde, les empreintes  de la délicate restent imprégnées dans sa chair. Traces rouges qui suintent la crasse du passé. L'inconfort se traduit par la démangeaison, l'envie surtout de s'éloigner de tous pour garder sa saleté. Tout garder pour elle, s'enfermer dans un monde solitaire et au silence abrutissant. Le soulagement n'est même pas présent quand enfin sa main se retrouve débarrassée des doigts perturbateurs. Trop tard se dit-elle. L'objet s'envole, la paume libre est rapatriée à toute vitesse contre la poitrine. Dans la bulle supposée de confort, mais que du bout de ses griffes la lionne a percée. L'autre main s'active à faire disparaître les traces invisibles sur la peau. Bella n'accorde plus son attention à la jeune fille, trop obsédée par sa propre personne. Elle entend sans retenir la première phrase. La voix angélique ne résonne pas. Le grattement des ongles contre la peau quant à lui accapare toute l'audition. L'invitation percute la barrière et les yeux se braquent sur la brune. Le choix ne lui est pas laissé, mais elle hésite à refuser. Pas une bonne idée. l'avertissement retentit dans sa caboche, mais en posant sa main sur la petite la demoiselle lui a retiré toute envie de protester. L'échange de regards entre les deux employés veut tout dire. Un haussement d'épaules et  elle se hisse sur le tabouret. La main qu'on a saisie trouve refuge entre les cuisses. Elle se frotte contre le jean. Pas un moment immobile, les mouvements ne cessent pas. De haut en bas, le bras se tourne. La meilleure technique pour occuper son esprit. Arabella n'avait pas prévu cette possibilité. Un remerciement verbal aurait largement suffi. « Dans un des couloirs. » Un sourire pour merci au barman. Le membre se fixe enfin tandis que son compère se pose sur le bar frais. « Je suis femme de ménage, je vous ai vue dans le couloir et ensuite j'ai trouvé votre foulard sur le sol. » Les détails passent à la trappe. Les trois informations importantes sont octroyées pour répondre poliment, mais la bonne ne veut pas réellement s'attarder dessus. Il n'y a rien d'intéressant sur le moment, rien d'essentiel pour la compréhension de la chose. Elle a trouvé l'objet et l'a rendu à sa propriétaire. « Heureusement que personne ne l'a trouvé avant. » Tout le monde n'est pas comme la Mastroianni. Une bonne âme. Stupide. Pas une seule fois elle n'a pensé à garder l'objet pour elle et même si c'était le cas, elle n'est pas faite pour un tel objet. Trop classe et distingué pour l'enfant des bas quartiers. « Surtout que vous avez l'air d'y tenir. » Plus que le prix, sa réaction lui donne une valeur sentimentale. Une bonne décision malgré tout.


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