NO CHURCH IN THE WILD
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Dulce Aguilar
Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir

Dulce Aguilar

≈ PSEUDO : ohmyfiona
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Sujet: rip to the girl you used to see
Mer 31 Aoû - 22:34


Dulce Inmaculada Aguilar

And all of the mothers raise their babies to stay away from me and pray they don't grow up to be...



nom : Aguilar. Son héritage. Sa hantise. Un vague souvenir de sa vie passée. Elle sait, elle sent que ce nom lui appartient mais c'est comme de la fumée. Il est là, il embrume son esprit mais demeure insaisissable. ▲  prénom : Dulce. Elle se souvient, difficilement, d'avoir un jour demandé à sa mère pourquoi ce prénom tant porteur de sens? Sa génitrice lui conta le récit d'une enfant qui n'avait jamais versé une seule larme, toujours souriante, toujours délicate. La douceur et le raffinement. Cette enfant, c'est elle bien que dans son esprit il s'agisse d'une autre. Une usurpatrice. Inmaculada en hommage à sa grand-mère, pure jusqu'au mariage et exemple de femme opulente mexicaine par excellence. Immaculée, elle l'était, il y a bien longtemps.  ▲  âge et date de naissance : Dulce est née, ça elle le sait. Elle se remémore ses fêtes d'anniversaire et le ciel bleu qui les surplombait. Le soleil chaud et bienveillant, les abeilles qui tourbillonnaient autour des boissons débordantes de sucre. Le beau mois d'août, le milieu de l'été. Une Lionne radiante qui réchauffait les coeurs par son sourire brillant. Le 7, d'une année impaire, commencement d'une décennie prometteuse: 1991. Alors aujourd'hui, sa vingt-cinquième année à fouler le sol. ▲  ton clan : Le señor Donatello a été le plus offrant à ce jour, lui épargnant les perversités de son antre mais l'éloignant des horreurs de la rue le temps d'une nuit de temps en temps. ▲ Ton rang : Raclure des trottoirs, jeune folle à qui a sourit la malchance, elle n'a pas de nom pour la majorité des passants. On détourne le regard de son visage brunit par le soleil. On lui jette une pièce pour se donner bonne conscience mais on se réjouit de ne pas être à sa place. Elle n'est rien pour personne. Il outsider. ▲ statut civil : Mariée à la rue. ▲  orientation sexuelle : Les besoins charnels n'ont de limite qu'une personne consentante. Rose ou Chou, Dulce ne fait guère la fine bouche lorsque son bas-ventre crie famine. ▲  metier : Elle laisse ses oreilles traîner, elle note avec ce qu'elle peut dans ses carnets et rapporte ses découvertes au plus offrant. Sa loyauté va à señor Melchiorre, bien qu'elle tendent parfois à laisser sa langue se délier face à un bon repas. ▲  situation familiale : Dulce a une famille nombreuse. Ses parents, la nourrice dont son père s'occupait beaucoup, trois frères et deux soeurs. Tous impliqués dans l'empire hôtelier familial. Seule la douce souhaitait s'émanciper depuis son plus jeune âge et partie sac sur le dos à la découverte du monde. Crise économique, investissement dans une ville renversée par un cartel. Compte bancaire dans le rouge, carte de crédit bloquée, mandat d'arrêt contre ses géniteurs. Depuis, silence radio. ▲  traits de caractère : Dulce est une femme aventurière, curieuse et érudit. Elle a toujours excellé à l'école et aurait certainement continué à briller à l'université. Elle a été élevée dans une richesse incroyable, telle une princesse, mais n'en a pour autant pas adopté les séquelles. Toujours polie, respectueuse et réservée, elle n'a jamais tenter de soudoyer quiconque ou d'asseoir son autorité en fonction des chiffres affichés sur son compte en banque. Humble, elle a voyagé pendant un moment en tant que bénévole afin d'aider les plus démunis. Seulement, la déchéance a eu raison de son tempérament conciliant pour révéler en elle la Lionne qu'elle est au fond. Vivre dans la rue l'a détruite à petit feu avant de la rebâtir plus forte que jamais. Cette femme n'est qu'une carapace pour ceux qui ne daignent gratter la surface. Elle ne gémit pas auprès des passants et ne supplie pas les refuges pour y passer la nuit. Dulce s'est endurcie et parvient à tenir tête à ceux qui pensent régir la rue et qui a le droit d'y élire domicile. Têtue, fière et bornée, elle n'accepte pas l'aide de n'importe qui. Dans un premier temps pour ne pas paraître faible et tenter, peu importe la situation, de garder la face. Dans un second temps, parce qu'elle a appris à ses dépends que toute personne paraissant honnête n'est pas toujours bienveillante. Bien au contraire. Pour les rares qui prennent le temps de dompter le félin, elle réserve une générosité sans pareil et un altruisme à faire pâlir les religieux. Son sourire réchaufferait n'importe quel coeur meurtrie et ses mots apaisants laveraient de tous les pêchés. Elle n'a pas de doux que le prénom, ses amants vous le confirmeront. Car il s'agit là des seuls moments où elle s'autorise un instant de vulnérabilité. Juste avant d'enfiler son sweat à capuche et de retourner hanter les ruelles. ▲  groupe : skin of the night ▲  crédits : @.Cranberry & Tumblr


I. Dulce confond l'italien et son espagnol natal ce qui lui donne un accent et un vocabulaire un peu bancal. Elle essaie d'apprendre en écoutant les gens discuter dans la rue mais elle a du mal à se concentrer assez longtemps pour que cela soit véritablement efficace.
II. Elle est toujours vêtue de la même manière. Un jean étroit déchiré aux genoux qui accentue son allure décharnée, un t-shirt blanc beaucoup trop grand pour elle qui pourrait tenir lieu de robe et un sweatshirt plus ou moins à sa taille pour lorsque le temps se rafraichit. En plus, elle a toujours avec elle un sac à dos, son sac à dos de quand elle parcourait la terre.
III. Dans ce même sac à dos, elle cache des dizaines de petits carnets verts, griffonnés de bribes de conversations, de mots retranscrits en phonétique, d'adresses... Elle le considère comme son kit de survie, plus important même que de la nourriture, c'est ce qui lui achète sa liberté du bordel de señor Melchiorre.
IV. Elle se fait appeler D par tout ceux qui ont besoin de faire référence à sa petite personne. Elle a rapidement réussit à dissocier la jeune femme mexicaine, cultivée et distinguée de la sans-abris infâme qu'elle est devenue. Dans sa tête, c'est comme si tout ce qu'elle était avant était soigneusement archivé dans un endroit reclus de son esprit. Personne n'a le moindre soupçon sur son identité réelle et c'est beaucoup mieux comme ça.
V. Elle aime particulièrement s'installer aux abords dans lieux les plus touristiques de la ville. Elle a alors une vue dégagée sur les vendeurs à la sauvette qui arnaquent les crédules. Elle se demande comment ils peuvent sainement payer une dizaine d'euros pour un prénom peint à la va-vite ou un bracelet vulgairement tissé autour du doigt. Mais ce qui la régale par-dessus tout, c'est quand la police débarque. La débâcle des hors-la-loi lui rappelle le safari en Afrique. Ils partent dans tous les sens, rabattant leurs étals en laissant tomber la moitié de leur attirail. Et puis le visage blême du touriste privé de son souvenir, si représentatif de la ville, n'a pas de prix.
VI. Dulce n'a pas coutume de quémander de l'argent. Elle préfère de loin recevoir un reste de déjeuner ou, mieux encore, des échantillons. Quand ses collègues de la rue fouillent les poubelles à la recherche des moindres fonds de canettes de bière ou des mégots de cigarette, elle préfère se concentrer sur les sacs des magasins de beauté. Petite dose de shampooing ou de gel douche, elle s'en sert dès qu'elle retrouve accès à un point d'eau. Elle arrive, tant bien que mal, à conserver une apparence un peu plus décente que la majorité, mais la saleté a souvent raison de ses vêtements qu'elle ne peut pas laver aussi bien qu'elle le souhaiterait.
VII. La belle brune ne sait plus trop quoi faire de ses cheveux. Courts alors qu'elle arrivait en Italie, elle n'a depuis pas eu à coeur de les couper de nouveau. La longueur ondulante lui rappelle qu'elle est une femme et non pas un être dénué de sexe. Plusieurs personnes de la ville lui ont déjà fait des propositions, qu'il s'agissent d'aider les femmes cancéreuse ou les jeunes enfants malades. Mais  rien n'y fait. Elle ne veut pas s'y résoudre. Alors elle déniche des élastiques ou en demande aux jeunes filles quand leur mère n'est plus attentive. Elle les rassemble alors en un chignon approximatif sur le sommet de son crâne et patiente jusqu'à ce qu'elle mette la main sur une brosse ou un peigne.
VIII. Dulce était douée en photographie, avant qu'elle ne se résigne à mettre son appareil photo en gage. De vagues souvenirs de prise de vue lui embrume l'esprit et, parfois, elle va sortir de l'ombre. Elle réajustera son sac à dos sur ses épaules, rentrera son t-shirt dans se jean et nouera son sweat autour de sa taille si fine. Elle s'avancera au milieu de tous, toujours aussi invisible, parfois une légère odeur d'humidité incommodera les plus sensibles. Elle se plantera là où ça lui chante et observera, tout autour d'elle. Puis, quand elle sera sûre d'elle, elle lèvera les  mains, formant un carré approximatif de ses doigts, imaginant un cliché qu'elle aurait pu prendre, comme tant d'autres auparavant. Elle s'imaginera régler l'exposition, la netteté... Parfois une larme lui échappera, lui rappelant durement sa situation.
IX. Contrairement à beaucoup de ses compagnons d'infortune, Dulce n'a pas élu de domicile temporaire. Elle préfère ne pas s'habituer à sa condition, bien que cela fasse déjà presque sept années. Elle tente de se convaincre que si elle s'aménage un abri de fortune quelconque, cela reviendra à accepter son sort et il en est hors de question. Alors elle marche, à longueur de journée jusque tard dans la nuit. Elle a certain rituel dont elle ne peut se défaire. Un lieu de rendez-vous avec señor Melchiorre, un point haut perché pour le couché de soleil puis les berges pour renouer avec la fraîcheur. Elle choisit souvent un banc ou un jardin public pour y passer la courte nuit qu'elle s'autorise. Elle se dissimule tantôt dans les magasins, tantôt dans les parcs pour y retrouver un semblant de tranquillité et de sérénité.
X. Chaque mois, elle essaie d'épargner de quoi se fournir en papier à lettre, en timbre et en enveloppe. Parce que chaque mois, elle envoie une lettre à ses parents, les suppliant de venir la récupérer. Du moins, c'était le contenu des vingt premières. Passé cette période, le contenu est plus aléatoire, pas toujours logique et souvent dénué de sens commun. Elle les a pardonné puis s'est énervée contre leur absence de considération. Elle leur a écrit un éloge funèbre puis à hypothétiquement féliciter un de ses frères sur la naissance d'un enfant qu'elle ne connaît pas mais qu'elle imagine grassouillet.
XI. Dulce a l'alcool chantant et lancinant. Il lui arrive de boire, lorsqu'elle est d'humeur à fricoter avec un autre corps que le sien. Jamais n'aura-t-elle se genre de relation en étant sobre. Beaucoup trop de questions se bousculent dans sa tête, rendant l'air trop épais et chargé d'une chaleur inconvenante. Elle suffoque et tourne de l'oeil sous la pression inutile qu'elle ressent au plus profond de son ventre. Alors elle boit, jusqu'à ne plus pouvoir penser, jusqu'à ne plus pouvoir sentir, jusqu'a ne plus pouvoir se souvenir. Et puis elle chante, les airs qu'elle entend passer en boucle à la radio des bars les plus bruyants et elle danse lascivement sur les mélodies entraînantes qui résonnent dans sa tête mais qu'elle seule parvient à entendre.
XII. Parfois, Dulce aime se faufiler dans des lieux qui lui seraient normalement interdits. Musées, cinémas, théâtres... Les entrées du personnel ou les coulisses n'ont presque aucun secret pour la brune qui y déambule telle un chat en quête d'une proie. Sauf que sa proie à elle, c'est la culture. Passionnée d'art dès son plus jeune âge, elle ne parvient pas à se résoudre à son exclusion des activités culturelles d'une ville aussi riche. Elle remédie à son ennui chronique et à sa désinvolture grignotant jusque dans les coins les plus reculés de ses habitudes.
XIII. Dulce accepte difficilement l'hospitalité qu'on lui offre. Trompée par le passée, bafouée puis rejetée à la rue, elle n'a plus vraiment confiance en qui que ce soit. Elle préfèrera de loin passer une énième nuit dans la rue où elle sait finalement à quoi s'attendre, qu'il s'agisse du meilleur ou du pire qu'elle a à offrir. L'Homme est imprévisible et animé par des pulsions incontrôlables. Face à un tel être, il faut reconnaître que la brune, bien plus agile par ses mots que forte dans ses gestes, n'a aucun recours.
XIV. Si autrefois elle débordait d'une joie salement contagieuse, il ne reste aujourd'hui que de l'ironie, du sarcasme et de l'humour plus que noir qu'elle se plaît à distiller au gré des remarques parfois salaces, parfois irrespectueuses qui lui sont faites. Les mères couvrent les oreilles de leurs enfants bien trop tard et les maris entraînent leurs maîtresses au loin, craignant la rupture. Elle s'est tellement habitué à se parler à elle-même de cette manière qu'elle n'a plus une once de confiance en elle et encore moins d'amour propre au-delà du strict minimum que lui impose son odorat.
XV. Terriblement empathique, elle se charge inutilement du malheur des autres. Car s'il y a bien une chose qu'elle n'est jamais parvenue à faire depuis ce temps passé seule, c'est bien se détacher. Elle s'est forgé sa carapace, oui,  mais elle n'est pas totalement imperméable aux maux qui l'entourent. Elle se privera d'un repas pour un animal, un enfant ou une femme en plus mauvaise situation. Elle écoutera les ivrognes et leur enchaînement de mots inaudibles. Elle laissera sa place en refuge à un vieillard en passe de lâcher son dernier souffle sur le trottoir. Ce qu'elle aimerait pouvoir envoyer balader le monde entier qui l'a si facilement écarté, elle qui n'a jamais fait quoi que ce soit pour s'attirer les foudres de quelconque entité.

ton pseudo : ohmyfiona  ▲ ton âge  : vingt-quatre ans ▲ ton pays : France ▲ ta fréquence de connexion : Je passerai tous les jours, mais les réponses seront un peu plus espacées. ▲ comment t'es arrivé ici ? bazzart, of course ▲ ton avis sur le forum : comme dit dans mon poste "invité", c'est un magnifique endroit où j'ai hâte de faire grandir mon personnage! ▲ un commentaire ? restez tous comme vous êtes, c'est parfait!



Dernière édition par Dulce Aguilar le Lun 5 Sep - 18:30, édité 7 fois
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Dulce Aguilar
Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir

Dulce Aguilar

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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Mer 31 Aoû - 22:34


Never stray to far from home

a tale of joy and wonder, a story of despair and neglect.

Cancún, Mexique
le 23 août 2009

Fraîchement majeure, sa décision fut une des plus faciles à prendre. Cela faisait des années qu’elle préparait son itinéraire, qu’elle remplissait ses étagères de livres sur ses futures destinations, qu’elle économisait pour pouvoir se permettre les entrées aux musées, au théâtre mais aussi les soirées dans les bars et autres clubs. Demain. Demain elle serait dans l’avion en direction de Buenos Aires, première étape de son périple sud-américain, avant le Chili, le Pérou, le Brésil, le Paraguay et finalement la Guyane. Puis, ce serait direction Londres pour un été européen. L’excitation avait enfin atteint son paroxysme en ce jour d’automne, sa valise à peine entamée après avoir été étudiée assidument pendant plusieurs mois. Elle irait grimper sur le Machu-Picchu, taper dans la main du Christ Rédempteur, voler dans la fusée Ariane… Oh ce qu’elle était pressée de décoller, de passer au-dessus des nuages et d’aller explorer la Patagonie. Ce sentiment de liberté, d’aventure même était saisissant. Dulce pouvait sentir l’intérieur de son être devenir complètement fou, se tordre d’anxiété, se retourner puis se languir. Ses parents étaient inquiets mais pas outre mesure. Elle mentirait si elle disait que cela ne la vexait pas. Elle s’apprêtait à partir toute une année et il semblait que les placements financiers les préoccupaient plus que l’avenir de leur fille. Elle était la seule à sortir du sentier battu, elle s’attendait donc à s’attirer leurs foudres mais le manque de réaction fut ce qui la blessa le plus.

Isolée dans sa chambre, assise sur son immense lit, elle tenait en sa main quelques photos. Les seules qu’elle emporterait avec elle. Ses frères et sœurs, enfants et insouciants, souriant de toutes leurs dents. Le bonheur l’envahit, une douce chaleur qui serra son ventre et l’apaisa presque instantanément. Le beau visage juvénile de sa mère, à qui elle ressemblait indéniablement. Les muscles saillants de son père alors qu’il posait la pierre de son premier hôtel. Elle n’avait jamais été là pour en témoigner, mais ces photos représentaient ce dont elle souhaitait ce souvenir lorsqu’elle serait partie. Elle cherchait à éloigner l’indifférence générale quant à son départ. Tous étaient trop occupés pour ne serait-ce que l’accompagner à l’aéroport. En cette veille de départ, elle avait déjà dit au revoir à la plus grande partie. Dulce releva la tête et plongea son regard dans l’horizon, là ou la mer et le ciel ne faisaient plus qu’un. Là où elle trouvera enfin la sérénité. Une larme légère comme une plume et pure comme un diamant coula le long de sa joue hâlée. Elle l’essuya d’un revers de main et parvint à éloigner sa tristesse par la simple pensée que demain, elle sera loin de toute cette atmosphère pesante. Demain sera le début de sa nouvelle vie remplie de découvertes et d’émerveillement. Demain, demain, demain…


Paris, France
le 18 juillet 2010
Londres, Lisbonne, Madrid, Barcelone… Et enfin, Paris. Avant dernière étape de son séjour, ville des Lumières, plus belle ville du monde… Comme tous ces surnoms étaient vrais, pensait-elle. Dulce déambulait dans les rues parisiennes, ensoleillées et fleuries, le nez en l’air pour observer les immeubles. Tout était tellement différent de ce qu’elle avait pu voir jusqu’à présent. Voilà le vrai dépaysement. Les quelques jours qu’elle avait prévu de passer dans la capitale furent aisément rempli entre le Louvre, Orsay, Notre-Dame et tout le reste. Une bouteille de vin blanc sous le bras et de quoi se rassasier dans un sac, elle se trouva un petit coin sur le jardin du Champ de Mars pour son dernier couché de soleil parisien. Demain, elle prendra l’avion direction Florence. L’Italie, elle en rêve depuis toute petite. Depuis qu’à l’école on lui fit jouer Roméo & Juliette, depuis qu’elle avait gouté sa première pizza. Les livres ne lui permirent que de gratter la surface de la vie à l’italienne et la laissèrent d’autant plus avide de connaître le pays. C’était le seul endroit où elle n’avait pas pris de réservation, qu’elle quelle soit. Elle voulait voyager sur un Vespa, traverser la campagne pour rallier les grandes régions et les grandes villes.

Elle sirota son verre devin, pensant à toutes les sorties qu’elle allait avoir l’opportunité de faire, tous les endroits qu’elle se devait de voir pour éteindre sa curiosité presque maladive. Elle fut tirée de sa rêverie par un charmant jeune homme, légèrement plus âgé qu’elle, lui demandant si elle souhaitait se joindre à son groupe d’amis dans un anglais tinté d’un léger accent français. Dulce se retourna, s’attendant à découvrir un troupeau de garçons en train de se bidonner de voir ainsi leur ami se ridiculiser et pensant être l’objet d’un quelconque pari. Mais ce fut tout le contraire. Il y avait une dizaine de jeunes gens, hommes et femmes à parité presque égale, qui partageaient un plateau de fromage. Dulce pensa à la charcuterie ibérique que contenait son sac et se rappela qu’en France, l’association des deux mets était très appréciée. Elle saisit la main tendue et rejoignit ainsi la bande.

Elle regretta de ne les connaître que si tard dans son périple. Tous issus du programme Erasmus, ou presque, chacun parlait des us et coutumes de son pays et alors que tous la pensait espagnole, elle fit sensation en révélant sa nationalité mexicaine. Elle abreuva la conversation pendant un bon moment quand la sonnerie de son téléphone retentit. Elle s’excusa et s’éloigna de quelques mètres.
« Dulce ? C’est toi ? » dit une voix rauque en espagnol, qu’elle était presque certaine de reconnaître mais qu’elle n’avait jamais entendu ainsi.
« Oui… Oui c’est moi, qui est-ce ? » demanda-t-elle, anxieuse.
« C’est Jaime, je ne peux pas rester très longtemps alors écoutes moi bien. » enchaîna-t-il, haletant. « On a eu un soucis à la maison. Un gros souci. Nos parents sont soupçonnés d’être en relation avec un cartel et ils ont passé la frontière vers le sud. Ne rentre pas à la maison tout de suite, ils t’arrêteront à l’aéroport. On est tous dans un endroit différent. S’il te plaît, quoi que tu fasses, ne rentre pas. Je t’appellerai dès que j’en sais plus ! » termina-t-il, presque sanglotant.
« Jaime, qu’est-ce que tu racontes ? Tu me fais peur là… Franchement, si c’est une bl… »
bip…bip…bip…

Dulce baissa les yeux vers son téléphone et resta sous le choc. L’un de ses nouveaux amis s’avança doucement. Il était grand, beaucoup plus grand qu’elle. Elle voulu un instant se plonger dans ses bras, en quête de réconfort mais la bienséance voulait qu’elle se retienne.
« Tout va bien ? » demanda-t-il, concerné.
« Je… Je ne sais pas trop… C’était mon frère, mais il était très étrange… » parvint-elle à articuler.
Il prit son téléphone entre ses mains et y pianota.
« S’il y a quoi que ce soit, tu as mon numéro et tu m’appelles. Je rentre en Italie l’année prochaine, tu seras repartie j’imagine. Mais si tu veux revenir, tu n’auras qu’à m’appeler et je serai là. » lui dit-il, bienveillant.
Dulce finit par lui sourire, touchée par tant de gentillesse.
« Tu me promets que tu m’appelles avant de repartir au Mexique ? » lui demanda-t-il, comme s’il sentait que son coup de téléphone remettait ses plans en question.
Elle hocha la tête, incapable de tenir la conversation parce que trop absorbée par l’appel de son frère. Il saisit le menton de la brune entre ses doigts et lui releva la tête. Il accrocha ses yeux aux siens. Le cœur de la mexicaine battait la chamade. Lui sur qui elle avait d’abord eu du mal à poser le regard puis qui finalement ne voulait plus s’en détacher au long de la soirée. Elle avait béni la nuit d’être finalement tombée pour dissimuler ses joues rosies par l’envie. Lui qu’elle avait pensé plus intéressé par les grandes blondes à forte poitrine comme il en avait tant parlé. Lui qui finalement lui donna son premier baiser.
« Je le pense. Je vois bien que quelque chose ne va pas. Et je sais qu’on vient à peine de se rencontrer, mais je me soucie de toi. Et ce n’est pas évident de te savoir seule à parcourir le pays. » finit-il par reprendre.
« Tu sais, ça va bientôt faire un an que c’est le cas et je n’ai pas été une seule fois face à un problème ! » dit-elle en gonflant le torse comme l’enfant fière qu’elle était.
« T-t-t… Tiens moi au courant, un point c’est tout. » dit-il, l’embrassant à nouveau.

Elle acquiesça, poliment, puis ils rejoignirent le groupe. La soirée se termina bien trop vite à son goût mais son esprit était toujours un peu ailleurs après ce coup de fil suspect. Elle regagna la chambre qu’elle avait loué, boucla sa valise, dormit quelques heures et gagna l’aéroport avant que le soleil ne se soit levé. Direction : Florence.

Florence, Italie
le 24 décembre 2015

Le froid lui glaçait les os. La pluie avait comme transpercé ses vêtements et brûlé sa peau. Elle grelottait, ses dents claquaient les unes contre les autres alors qu’elle s’enserrait de ses bras pour se réchauffer. Sa capuche enfoncée sur sa tête, de longs cheveux bruns en dépassaient alors qu’on se dépêchait de rentrer chez soit. Assise par terre, sur un bout de carton qui devait, soi-disant, mieux l’isoler du froid, elle attendait que le temps passe. Elle regardait les gens se hâter, emmitouflé dans leur gros manteau de laine ou de fourrure pour les moins regardant. Leurs mains gantées n’avaient plus le temps de fouiller les poches pour lui jeter un sou et ce depuis quelques semaines déjà. Noël. Période choyée par tous, sauf Dulce. Cela lui rappelait depuis combien de temps elle n’avait pas vu ou entendu sa famille. Celle qui ne regrettait pas de la voir partir mais qu’elle se languissait de voir revenir. Le dernier coup de téléphone de son frère la hantait, jour après jour, jusqu’à en faire des années.

Après son arrivée à Florence, tout avait changé. Son compte en banque avait été gelé. Elle n’avait sur elle que quelques centaines d’euros qui partirent rapidement en frais d’hôtel, de nourriture et de crédit pour son téléphone. Elle avait tenté d’honorer sa promesse, mais elle avait du mal à mentir, à dire que tout allait bien. Parce qu’elle ne voulait pas l’inquiéter, elle ne voulait pas se rendre importante. Rapidement, tout vient à manquer. Elle avait gardé de côté un petit pécule pour prétendre à un vol low-cost qui la ramènerait au Mexique, mais encore une fois, les ordres de son frère la faisaient reculer. Quand elle se décida, on lui fit gentiment comprendre que ce qu’elle avait ne suffirait pas à la ramener au Mexique. Elle vit encore un temps sur ses économies, mais rapidement tout vint à manquer. Elle ne parlait pas un mot d’italien ou presque et son anglais approximatif agaçait plus qu’autre chose.

Dieu, qu’elle eut envie de mourir. Durant les premiers mois, elle se fit malmener, quotidiennement. Autrefois intouchée, sa fleur fut rapidement cueillit par des hommes peu soucieux de sa pureté. Une nuit entière. Ils ne l’avaient pas épargnée, elle l’avait cherché, disaient-ils. Ce qu’elle pleura, esseulée sur un trottoir, ses vêtements déchirés par des diables pervers avides de jeunesse. Ce qu’elle avait froid aussi, à l’abri de la neige qui tombait, justement la veille de Noël. Une main vint se poser délicatement sur son épaule, une voix doucereuse chuchota à son oreille. Ses larmes cessèrent alors qu’elle regarda son ange. Le visage anguleux, les cheveux longs, bien bâtit et bien vêtu. Elle essuya son visage comme l’enfant qu’elle était soudain redevenue. Il lui conta monts et merveille en l’accompagnant dans la ville, passant sa veste sur les épaules frêles de la belle brune. Une odeur vint lui chatouiller les narines, une odeur poudrée, légèrement renfermée comme si elle était plus souvent portée en intérieur qu’en extérieur. Arrivés à destination, elle leva les yeux sur le bâtiment en face d’elle et pris peur. Lâchant la veste dans les bras de son sauveur, elle attrapa ce qui lui restait d’affaires et couru aussi vite que ses jambes faibles le lui permettaient. Elle l’entendit s’exclamer qu’elle reviendrait, qu’elle n’aurait pas le choix.

Finalement, elle comprit. Dulce devait se rendre indispensable, mais pas de la manière dont il semblait le penser. S’il y avait une chose dont elle était certaine, c’est qu’elle préfèrerait de loin être dans la rue plutôt que de revivre continuellement cette satanée nuit. Alors, elle fit ce qu’elle faisait de mieux. Elle regarda, observa, scruta les rues et ruelles et, loin d’être stupide, compris rapidement la surface des jeux qui se tramaient en ville. Donc elle l’en informa, alors que ses gorilles étaient revenus la cueillir, bien moins galamment que leur chef. Dulce lui dit tout ce qu’elle avait entendu. Elle lui montra son carnet dans le quel elle avait noté ce qu’elle n’avait pas saisis. Chaque semaine, elle recevait un nouveau carnet et chaque semaine, elle le retrouvait. Toujours au même endroit, toujours à la même heure.



Dernière édition par Dulce Aguilar le Lun 5 Sep - 18:24, édité 1 fois
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Otto Bartolozzi
Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir

Otto Bartolozzi

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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
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Bienvenue ! Tu es toute mignonne. rip to the girl you used to see 652442127
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Altair Esterhazy
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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Jeu 1 Sep - 0:23

Bienvenue parmi nous, et bon courage pour la rédaction de ta fiche rip to the girl you used to see 4260347001
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Melchiorre Donatello
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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Jeu 1 Sep - 7:26

bienvenue rip to the girl you used to see 4260347001 la petite princesse de la rue rip to the girl you used to see 2634659471 le petit bidule qui s'est égaré dans la gueule féroce de Florence, il faut faire attention à Mel et à ses molosses qui ramassent les jolies poupées rip to the girl you used to see 2350744273 je suis curieuse de cette fiche, c'est trop vide par ici rip to the girl you used to see 3803038912
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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Jeu 1 Sep - 7:50

Bienvenue avec la belle Taylor rip to the girl you used to see 3987002876
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Celestina Ucello
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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Jeu 1 Sep - 12:34

Taylor Hill la magnifique ! En voyant ton avatar j'ai un moment de nostalgie pour un perso que je jouais avec elle rip to the girl you used to see 1078336339 En tout cas c'est un super choix ! Et comme je te l'ai dis hier, tes idées sont absolument merveilleuses ! Du coup j'ai hâte de grignoter un petit morceau de fiche rip to the girl you used to see 1078336339 J'attends sagement et je médite un lien aussi rip to the girl you used to see 3987002876
Bienvenue chez toi ! rip to the girl you used to see 275567650
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Dulce Aguilar
Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir

Dulce Aguilar

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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Jeu 1 Sep - 22:30

Merci, vous êtes des amours rip to the girl you used to see 41209573 rip to the girl you used to see 41209573 rip to the girl you used to see 41209573 rip to the girl you used to see 41209573

Ouiiiii, je remplis doucement, désoléééééée rip to the girl you used to see 1598819460 par contre hésitez pas à me laisser savoir ce que vous pensez des ajouts au fur et à mesure rip to the girl you used to see 1999688349

Des bisous tout partout rip to the girl you used to see 3012802215
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Invité
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Anonymous


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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Ven 2 Sep - 12:30

Bienvenue! J'aime beaucoup cette demoiselle rip to the girl you used to see 41209573 la princesse qui chute et se relève en guerrière ça ne peut que me plaire rip to the girl you used to see 4260347001 J'ai hâte d'en savoir plus sur la belle! rip to the girl you used to see 3377684155
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Night Ambrose
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Night Ambrose

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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Sam 3 Sep - 23:18

Bienvenue I love you
Personnage intéressant, je veux en lire pluuuuus. Puis Taylor colle super bien je trouve I love you I love you
Bonne chance pour le reste de ta fiche ! rip to the girl you used to see 2733737150
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Celestina Ucello
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Sujet: Re: rip to the girl you used to see
Lun 5 Sep - 21:52


TU ES VALIDÉ(E) !

BIENVENUE CHEZ TOI



Ton personnage est tout joli, toute sensible, c'est ce genre de personnage qui m'émeut beaucoup et Dulce ne fait pas exception. Et une jolie fille comme elle dans la rue c'est trop triste, il faut qu'elle trouve rapidement un logement, quelque chose pour reconstruire sa vie rip to the girl you used to see 2622867936 En tout cas c'est un bien beau personnage avec une super base pour la faire évoluer ! rip to the girl you used to see 275567650

On va dire que le gif est totalement en relation hein rip to the girl you used to see 2272051206 Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pense à faire un détour par la LISTE DES METIERS. Tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.

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