(1/1 LIBRE) loneliness in our bones

Le cœur en éclats, d’émeraude, de rubis… de l’autre. Surtout de l’autre. Le myocarde en jachère, organe redouté qu’elle voit battre de loin, la belle danse au cœur de la nuit, amante d’une lune l’ayant bercée de ses rayons. Filles des paradis oubliés, descendante d’Hélène de Troie et digne héritière d’une Cléopâtre sanctifiée à la mémoire des hommes, l’anonyme représente tout ce que les males peuvent désirer. Elle est la source des passions, beauté ardente que personne n’ose posséder, envoyant à la guerre les visages sans noms des êtres pouvant la désirer de loin, toujours trop loin. Langue acérée, succube plantant ses crocs dans les cœurs trop tendres des garçons épris de ses courbes et de sa volupté, la belle abandonne sur son chemin les cœurs glacés de ceux s’étant brûlé les ailes à son contact. Harpie des temps modernes, ses lèvres sont les portes d’un ailleurs auquel tous veulent goûter. Héritière d’une dynastie bâtie sur la poussière d’espoir, monarque des paradis artificiels, la belle danse entre les cœurs transits d’âmes en mal d’être, en mal d’exister. Elle les ramasse sur la chaussée, petite fille aux allumettes tendant des bâtons de souhaits à avaler pour gouter un au-delà plus grand, plus clément. Geôlière au sourire débonnaire, elle offre aux condamnés un dernier souffle de vie avant de se repaître de leurs derniers émois. Femme faite d’ombres et de lumières, princesse au sourire aveuglant, derrière les vêtements de maître, le vernis policé se cache le cœur avide. Le myocarde souffrant de ne pouvoir être plus, vivre plus, sentir plus. Gamine en manque de sensations, esclave de ses passions dévorantes, la belle est faite d’extrêmes. Violence et effroi tatoué le long de ses traits à la douceur maladive, tous s’échouent le long de ses côtes où leurs mains impies meurent de ne pouvoir la toucher. Vision de grâce, démon caché sous les traits de l’ange, elle ne peut faire taire l’avidité rongeant ses veines, rompant ses artères. Samaritaine sauvant de la noyade les échoués qu’elle s’amuse à rejeter à l’océan, elle les regarde se noyer dans les prunelles une effervescence insoluble. Elle trouva Livio au bord de la route, échoué ayant bu la tasse. Avec ses yeux trop grands, son regard trop plein elle manqua de se faire emporter par la marée de son regard toujours dégoulinant. Malgré elle, subissant ses passions et les flammes de sa déraison, elle lui tendit la main comme s’il n’était rien de plus qu’un chiot sur le bord de la route. Avec son dé à coudre, ses doigts de fée, la belle le ramena chez elle. Des écorchures plein l’étoffe, un cœur au bord des phalanges, elle trouva chez le soldat Uccelo un manque faisant écho à celui se trouvant entre ses côtes. Homme creux, robot cherchant à cacher l’écho de sa carcasse métallique sous les coups de feu, rien ne peut illuminer les yeux de ce garçon en mal d’amour, en mal d’exister. Elle l’a vu longuement sillonner les pavés usés de sa belle Florence en trainant le soleil dans son dos, se faisant Atlas volontaire comme s’il avait le pouvoir de changer les choses. Elle l’a longuement observé les poings en sang, le visage tuméfié à s’époumoner au cœur de la nuit comme s’il allait trouver une raison d’exister. Princesse des temps modernes, poupée de soie refusant d’être enfermée derrière une vitrine, la funambule des nuits sans lune s’amusa de le voir à l’étroit entre les murs de sa demeure. Lui, le rustre toujours l’échine courbée de peur de prendre trop de place. Il n’y avait que lui, qu’elle, pourtant il s’évertuait à rester dans un coin de la pièce, un pied toujours sur le départ, l’air à moitié hagard. L’argent sur la table basse, les lignes de poussière d’étoile à côté de celui-ci, perdu dans leurs émois, cœurs trop grands incapables de ne battre que pour soi, ils se sont trouvés de l’autre côté de la frontière. Lui, jouet brisé que la belle tient entre ses doigts avec une déférence étant inconnue au Masaccio. Elle, princesse désiré que le fils de personne n’ose toucher de ses doigts tordus. Ils se consument, incapables de se regarder dans les yeux. Elle le laisse toujours là, les draps froids, le cœur vidé, l’impression d’avoir reçu un coup de couteau entre les côtés et de ne pas savoir respirer correctement. Elle l’abandonne toujours, sans un regard en arrière, le cœur en jachère d’avoir trop battu un soir durant.

Poupée de soie; 21 - 24 ans ; héritière du clan Caravaggio ou en tout cas d’une famille extrêmement proche de ces derniers ainsi que sous leur joug ; elle serait dotée d’un caractère de feu, impulsive et caractérielle, ses élans seraient aussi chaleureux que destructeur, pourtant elle est toute en subtilité, manipulatrice, séductrice, consciente que ses plus belles armes sont son corps et son intelligence ; sa rencontre avec Livio fut comme un électrochoc, un instant de presque vie suite auquel elle le ramena chez lui, noyant l’effroi qu’elle avait ressenti dans leurs ébats avant de l’abandonner au matin une liasse de billets au bord du lit et de l’amertume aux lèvres, depuis ils se retrouvent toujours, incapable de se résister, aimants se rencontrant avec une force de plus en plus violente, jusqu’à ce qu’ils finissent par se consumer ;  Adelaide Kane, Alycia Debnam-Carey, Caitlin Stasey, Daisy Ridley, Alice Englert, Hailee Steinfeld, etc