(0/1 PRIS) gunslinger girl.

Petite fille mince et fragile, petite fille apeurée et craintive, que faisais-tu donc ici ? Haillon comme robe de princesse, contusions comme parure ; tu te tenais face à deux hommes immensément trop grands, de par ta petitesse si excédante. Qui étaient-ils ? Que voulaient-ils ? « Ça » ? Encore, toujours. Les adultes étaient vils et ignobles. Monstres, mangeurs de chair enfantine, tu allais de nouveau être victime d'une faim dont le nom ne se disait point. Soit. Petit reniflement comme révérence, menottes harponnant ta robe, le tissu glissa doucement de tes épaules, n'atteignant pour autant jamais le sol. « Arrêtes. » La voix tonna. Implacable, royal. L'homme n'avait pas le goût des petites filles disait-il. Alors quoi ? Surprise ; pour la première fois d'une existence insignifiante, un homme brilla. Halo lumineux comme couronne, tes yeux candides s'emplirent d'une eau saline. « Tu l'as dégoté où celle-là ? » L'homme devenu roi s'adressa à l'autre, celui vêtu de noir ; serviteur des cieux. « On a amorcé un trafic d'enfant venu de l'est. Notre ami Guccio te l'a envoyé en guise de cadeau. » Injures prononcées. Son éminence avait des paroles dures, plus vulgaires que royales. « Il n'y a que ces tarés de Russes pour fomenter des trucs pareils. » Le crépitement d'un briquet te fit sursauter, et le regard du roi te fit frissonner. Point par peur, plus par fascination. Il dégageait quelque chose que tu n'avais jamais vu chez nul autre. De l'espoir. Oui, c'était ça. « Qui se douterait d'une petite fille cachant sous sa jupe la faux d'une mort certaine ? » Tes mirettes fixant toujours l'homme plein de gentillesse, tu le vis ; ce sourire qui rendit la vie à ce visage insensible. Padre, c'est comme ça que tu allais l'appeler désormais.  

Comme vous l'aurez sans doute compris, la petite vient d'un pays de l'est, et a été 'sauvée' en quelque sorte par la famille Ucello. Ce qui n'est pas vraiment le cas en soit, car si elle a échappé à une vie sordide emplie de vices, elle est aujourd'hui le pion caché du parrain. Il en a fait une enfant-soldat. Élevée au sein de la famille, elle connaît aujourd'hui toutes les doctrines de ce monde sombre, et c'est peut-être celle qui dépend le plus d'Amadeo. Ce n'est pas que le patron. C'est son sauveur, son 'père' de substitution. Celui qui l'a sorti de la misère. Jeune fille entre 15 et 17 ans, elle doit avoir un prénom italien et non russe, le parrain étant pro-italien.