AU CHOIX ▬ coups et blessures

aurea verrochio ▲ nul n'ignore ce qu'il est arrivé à aurea verrochio il y a dix-sept ans. battue, violée, séquestrée, on a remué ciel et terre pour retrouver l'enfant du patriarche pendant des jours. depuis, on garde un oeil sur cette jeune femme qui ne s'en n'est jamais vraiment remise, a cessé de parler, s'est contentée de se plonger dans l'apprentissage des langues et de l'art pour ne pas sombrer. il l'a connue enfant, l'a vue devenir adolescente, puis adulte. cette fille l'a toujours fasciné par son intelligence redoutable, la douce folie qui s'est emparée de cette poupée brisée suite à son agression, sa beauté qu'elle ne soupçonne même pas en répétant se trouver laide et haïr ce corps ce qu'elle ne supporte pas. à bien des reprises, elle a tenté de prendre des cours de self-defense avec lui, mais ne supportant plus d'être touchée, elle a toujours fini par prendre la fuite dès le début. aurea lui a toujours clairement plu. du moins, depuis qu'il la regarde comme une femme et plus comme une enfant. extrêmement respectueux et patient à son égard, c'est bien la seule qu'il n'ose pas bousculer de peur de la briser complètement. malgré tout, il commence à se demander si ce n'est pas de ça dont elle a besoin, être bousculée. que la bulle dans laquelle elle s'est enfermée éclate pour qu'elle se libère une bonne fois pour toute des démons de son passé. lui qui n'a jamais réclamé quoi que ce soit à sa hiérarchie et aux verrochio pense de plus en plus à demander au patriarche la main de sa fille. parce qu'il sait qu'elle finira par lui échapper s'il attend qu'elle soit prête à aimer à nouveau, parce qu'il n'est pas de ces opportunistes prêts à la blesser pour atteindre le sommet, et parce que c'est la première fois qu'il s'imagine finir sa vie avec une femme et fonder une famille. mais rien n'est assuré, et c'est un pari risqué que de réclamer quelque chose d'aussi important.