Enaë Caravaggio Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir
| Sujet: hirondelle Sam 10 Sep - 1:44 |
| Hirondelle prendre son envol ou rester en cage. I - LA VOLIERE quête au coeur tatoué | leone - marquée par le feu:
l'hirondelle aux ailes d'or est fascinée par les faucons. elle vole sous eux, elle se mêle à eux, elle leur offre ce qu'ils veulent, et elle se fait jeter, mais elle continue, elle se prend au jeu, elle en tombe amoureuse. il y a ce grand faucon, aux yeux clairs, ce grand faucon aux ailes noires, ce grand faucon, aux motifs, partout, sur ses plumes, sur sa peau, sur ses serres. le grand faucon qui l'attire, le grand faucon qui la fait vibrer, qui la fait s'approcher quand tout le monde le fuit. l'interdit. c'est ce que la princesse aux cheveux de feu voit. ce qu'on lui refuse, encore et toujours. plus elle brave l'interdit, plus elle se rapproche de ce qu'on lui cache, ce dont on la protège, malgré elle. et elle tombe entre les filets du faucon, elle tombe amoureuse du danger, du mystère, de cette aura qu'il dégage. de ses yeux glacés qui lui brûlent la peau. de ses lèvres si fines qui la font frissonner. sa peau revêche, recouverte de tout, toute son âme, tout son cœur, qu'il a abandonné, qu'il a laissé de là d'où il vient. de son visage qui reflète l'interdit, le danger, la force. l'hirondelle le suit, l'hirondelle est fascinée. pas comme les autres faucons l'ont fascinés, non, bien plus encore. comme le loup de ses quinze ans, même plus encore. alors elle est à lui, elle se laisse, elle s'abandonne, elle ferait tout pour satisfaire ses envies. l'hirondelle va même jusqu'à voler les œufs de son nid, pour que le faucon en profite. la poudre, la richesse de sa famille, elle lui offre, sur un plateau doré, comme il lui offre le danger et la jouissance divine sur ce même plateau. il l'inspire, elle est son objet. elle est à lui, elle ne peut partir. et ce qu'il fait, avec les autres, il le fait avec elle. « bébé, viens là.» qu'il lui ordonne, qu'il lui souffle doucereusement. enaë elle le laisse, enaë, elle y vient, elle s'installer, sur ses genoux, elle enfoui sa tête dans le creux de son cou, contre sa peau, elle dépose ses lèvres charnues sur les tatouages qui l'ornent. une douleur vive, un cri. l'hirondelle se redresse, les larmes aux yeux elle le quitte. lui, son sourire carnassier, ses yeux qui parcourent le corps presque dénudé de son hirondelle, de la princesse qu'il a réussit à enlever de sa tour mais qu'il enferme désormais dans un cachot. il l'a marqué, de son mégot qu'il éteint, sous la clavicule pâle de la jeune femme, il a gravé une trace de son passage sur cette peau trop parfaite à son goût. une trace permanente. il a enchaîné la princesse, elle est à lui, elle le restera, et rien ne pourra lui enlever ce jouet. l'hirondelle s'envole, l'hirondelle fuit, elle quitte la planque du faucon, elle foule la rue de ses pieds malhabiles sous l'effet de la surprise, de la tristesse, de la douleur. un coup d'oeil, un homme, qui vient dans le ses contraire d'elle, l'aura qui l'entoure, c'est le danger, lui aussi. mais une autre forme de danger, une autre forme d'interdit. son regard émeraude embué se plante dans le sien, profond, piquant, vibrant. elle détourne le regard, la princesse s'enfuit, la princesse retourne à sa tour. mais elle reviendra au cachot. parce qu'elle ne peut pas rester loin longtemps, du danger. l'ours dansant | cosmo |
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